En cette année de jubilé de diamant de la reine Elizabeth II, deuxième de l'histoire de la monarchie britannique en termes de longévité sur le trône, tous les membres de la famille royale sont mis à contribution. Y compris la petite nouvelle, Catherine, duchesse de Cambridge, qui accompagnait la monarque à Piccadilly le 1er mars et sera à nouveau à ses côtés jeudi 8 mars pour le coup d'envoi de la tournée royale du jubilé.
Impossible pour Sa Gracieuse Majesté et son époux le duc d'Edimbourg, malgré l'ampleur de l'événement anniversaire, de visiter tout le Commonwealth. Ils se concentreront sur le Royaume-Uni et ont déjà commencé à dépêcher leurs proches aux quatre coins du monde.
Du côté de l'Asie, William et Kate iront en Malaisie, à Singapour, aux îles Salomon et Tuvalu, tandis que le prince Andrew, duc d'York, se rendra en Inde. Le prince Charles et Camilla Parker Bowles représenteront la reine au Canada en mai, en Australie en juin, où la monarque était en visite en 2011, puis en Nouvelle-Zélande en novembre. La princesse Anne se déplacera en Zambie et au Mozambique, le prince Richard, duc de Gloucester, en Ouganda et à Malte.
Le prince Edward, comte de Wessex, et sa femme Sophie, comtesse de Wessex, ont hérité des Caraïbes (La Barbade, Sainte-Lucie...), qu'ils se partagent avec le prince Harry. Le fils cadet du prince Charles, qui, après avoir bouclé sa formation aux Etats-Unis en 2011, doit poursuivre cette année son perfectionnement aux commandes de l'hélicoptère de combat Apache à la base anglaise de Wattisham (Suffolk) avant d'être redéployé en Afghanistan, s'est vu confier les visites officielles au Belize (2-3 mars), tout petit (23 0000 km²) Etat d'Amérique centrale bordé par le Mexique et le Guatemala, aux Bahamas et en Jamaïque (5-8 mars). Il se rendra ensuite au Brésil, mais pour une mission commerciale (prérogative normalement dévolue à son oncle, le prince Andrew, écarté en raison de ses gaffes).
Au Belize, le prince Harry descends des punchs et danse comme un fou !
Le prince Harry, 27 ans, a fait son arrivée au Belize vendredi 2 mars, atterrissant à Belmopan pour ce qui constitue sa toute première visite officielle à l'étranger. Accueilli par le gouverneur général Sir Coleville Young et le Premier ministre Dean Barrow, Harry n'a pas tardé à offrir à ses hôtes une démonstration de son humour et de sa décontraction légendaires : "Vous devrez vous contenter de moi", a-t-il déclaré dans son premier discours où il regrettait l'absence de la reine Elizabeth II. Si la monarchie est très populaire dans le pays, les officiels n'étaient pas tous au fait de la bonne terminologie à employer avec leur hôte, certains l'appelant "prince de Galles" et d'autres, carrément "votre Majesté".
Au programme pour le fils du prince Charles et de feu Lady Di, des visites à Belmopan et San Ignacio. Dans la capitale, il a procédé à l'inauguration d'une série de timbres commémoratifs édités par les services postaux du Belize et a rebaptisé une rue "Boulevard Queen Elizabeth II", dans la liesse générale. Et là, c'était l'heure de faire la fête, THE spécialité du prince Harry : il a fait honneur à sa légende en enfilant une chemise typique de la région, en goûtant la cuisine locale et en vidant plus d'un verre de rhum et de cocktail. De quoi le mettre dans l'ambiance et le désinhiber (il lui en faut peu) pour s'adonner à la danse folklorique créole du pays. Harry s'y est essayé avec plusieurs partenaires et beaucoup de fougue, récoltant un dix sur dix pour sa prestation et une ovation d'un public, ravi de voir un royal aussi participatif.
Le lendemain, il se déplaçait du côté de la frontière guatémaltèque pour découvrir une école d'art et un programme culturel destiné à favoriser le rapprochement des deux pays. Le prince Harry a également profité de la journée du samedi pour jouer les touristes et gravir les (nombreuses) marches du temple maya de Xunantunich, gratifié d'un spectacle de danse et d'un passeport marquant sa venue en cette dernière année du calendrier maya. A cette occasion, il a offert, cadeau du jubilé de la reine, un canoë à l'association Ruta Maya Organization. Enfin, dernier temps de son passage au Belize, le Captain Wales de la RAF a rencontré des garde-côtes et des militaires des services de défense du pays, déposant en outre une gerbe sur le monument commémorant les soldats britanniques tombés en service au Belize.
Aux Bahamas, un succès fou auprès de ces dames... et deux Miss rivalisent pour obtenir ses faveurs !
Avant de gagner la Jamaïque lundi 5, puis le Brésil, le prince Harry faisait une escale aux Bahamas, à Harbour Island et dans la capitale, Nassau. Dimanche matin, il y assistait à une messe en la cathédrale avec une action de grâce pour le jubilé de la reine et avait revêtu pour la circonstance une tenue inédite : l'uniforme tropical n°1 des Blues and Royals, régiment qui fait partie de la Household Cavalry et auquel il appartient. Il portait le béret bleu ciel de l'Armée de l'air et arborait trois médailles : celle pour sa campagne en Afghanistan, celle du jubilé d'or de la reine et celle du jubilé de diamant, qu'il avait la permission de porter alors qu'elle n'avait encore jamais été portée en public.
Après l'office, le prince Harry a transmis le message de la reine : "Les Bahamas occupent une place particulière dans le coeur de Sa Majesté. Son amour pour vous remonte à sa première visite en 1966. J'espère bien profiter des vingt-quatre prochaines heures pour explorer ces îles fabuleuses et rencontrer beaucoup de gens. J'espère, me concernant, que cette visite est la première d'une longue série."
Plus tard, il s'est déplacé sur Harbour Island, où il avait à prononcer un autre discours lors d'un rassemblement de 11 000 écoliers dans un stade. Autant dire que ça a fait du bruit au moment de son entrée dans l'enceinte ! Un coup de vent a bien failli souffler le discours du prince Harry, et gardes du corps et officiels ont aidé à ramasser les feuillets.
Dans la soirée, une réception à Nassau a tourné au rencard : le prince Harry, parfait dans un costume bleu, a été présenté à la charmante Anastagia Pierre, 23 ans, qui n'est autre que la Miss Bahamas en titre et qui clamaient à la veille de la venue du prince son désir de... l'épouser ! "Je suis venue pour que le prince Harry et moi tombions amoureux... Il est sexy ! il est célibataire à présent, alors oui, je vais l'épouser !", avait-elle déclaré. Plébiscité par les demoiselles au cours de sa visite, Harry était encore courtisé ce soir-là, et plutôt deux fois qu'une : lors de cette réception organisée à l'hôtel Sheraton de Nassau, Anastagia Pierre, en lice pour le concours Miss Univers, se disputait ses faveurs avec l'autre Miss Bahamas, Sasha Joyce, désignée pour l'élection Miss Monde.
Quel succès !