Si le prince Harry, soldat dévoué à sa nation et déjà crédité de deux déploiements au front en Afghanistan, semble rêver de reprendre dans les prochains mois sa carrière de pilote d'hélicoptère dans la RAF, interrompue en janvier dernier, un autre jeune prince vient d'attirer l'attention sur ses exploits aériens. Et à plus d'un titre : pilote d'avion de chasse, le prince saoudien Khaled bin Salman a participé à de récentes frappes contre l'état islamique.
Le royaume d'Arabie saoudite compte certes des centaines de prince, mais Khaled bin Salman n'est pas des moindres, loin de là : il est l'un des fils du très respectable Salman bin Abdulaziz Al Saud, 78 ans, lieutenant du roi Abdullah, prince héritier et vice-Premier ministre en titre (depuis 2012 et la mort du prince Nayef), ministre de la Défense depuis 2011 et vice-président du conseil du service militaire saoudiens.
Mardi 23 septembre 2014, le prince Khaled, issu du troisième mariage du prince Salman (avec Fahda bint Falah bin Sultan Al Hithalayn), était photographié par un reporter au moment où il s'installait le cockpit de son F-15 Eagle, en marge d'une mission de bombardement des cibles stratégiques en Syrie dans le cadre de la guerre déclarée à l'Etat islamique. Selon The Times, il a été aux commandes d'un des quatre avions saoudiens lors de la troisième nuit de bombardements. Si la tradition militaire est un des fondamentaux des familles royales, ces images, diffusées mercredi par le gouvernement saoudien, et ce fait témoignent de l'engagement de l'Arabie saoudite dans les représailles menées par les Etats-Unis suite aux messages sanguinaires adressés par l'Etat islamique. Des avions de chasse des armées de Jordanie, du Bahreïn, du Qatar ou encore des Emirats arabes unis ont rallié la force américaine dans le cadre de ces opérations en Syrie.
Bien entendu, cette publicité faite autour du prince Khaled, visant à établir clairement la position de la couronne saoudienne vis-à-vis de l'EI tant auprès de ses partenaires diplomatiques que de sa population, expose le jeune homme à des menaces de mort - comme le prince Harry en avait reçu suite à la révélation de ses actions dans la province afghane du Helmand.
Un autre pilote lors de ces frappes a fait sensation, non pas en raison de son appartenance à une famille royale, mais en raison de son sexe : le Major Mariam Al Mansouri, première femme pilote des Emirats arabes unis, a également pris part aux missions de bombardement, comme l'a confirmé l'ambassadeur de son pays aux Etats-Unis.