En mai 2008, Forbes publie un classement. Le nom d'Andrea Casiraghi y apparaît à la dixième place, ce qui est plus qu'honorable. Sauf qu'une fois n'est pas coutume, le célèbre magazine qui dévoile chaque année la liste des personnes les plus riches du monde s'était amusé cette fois à établir celle des jeunes princes ou princesses... les plus sexy !
Seize ans ont passé, et si le fils de Caroline de Monaco n'a rien perdu de son charme tandis qu'il fête ce 8 juin son quarantième anniversaire, il n'a toujours pas l'honneur de figurer dans la liste la plus prestigieuse publiée par le journal américain, celle des milliardaires. Lui, non. Sa femme, en revanche, y a toute sa place !
Tatiana Santo Domingo est devenue madame Casiraghi le 31 août 2013 à Monaco, mais c'est en février suivant, lors de leur mariage religieux que le couple a pu célébrer cet amour dans le faste. Le 1er février 2014, la ville de Gstaad a accueilli tout le Gotha mondial et quelques têtes connues comme celle d'Uma Thurman ou du célèbre chaussure Christian Louboutin pour célébrer l'union du fils aîné de Caroline de Monaco avec cette jeune et belle américano-colombienne.
Depuis la suite Panorama de l'hôtel Alpina, un duplex de 400 mètres carrés comprenant trois chambres, une cuisine privée et une terrasse avec une vue imprenable sur les montagnes, les époux avaient le monde à leur pied. Prix de la nuit dans cet hôtel de luxe 16 000 euros. Pas de quoi ruiner la famille du marié. Encore moins celle de la mariée.
Tatiana Santo Domingo est issue d'une famille colombienne qui a fait fortune en rachetant des entreprises pendant la crise des années 30. Aujourd'hui, le groupe possède en grande partie une grosse marque de bière et des parts dans de multiples entreprises. Son grand-père, Julio Mario Santo Domingo, a été désigné deuxième homme le plus riche de Colombie par Forbes en 2011, juste avant qu'il ne décède la même année. Il disposait alors d'un patrimoine net de plus de 8,4 milliards d'euros, possédait des maisons à New York, à Paris, et même une île privée au large de la côte caraïbe.
En riche héritière, Tatiana a vécu dans le monde entier. Elle est née à New York. Elle a grandi à Genève où elle était scolarisée à l'institut Le Rosey. Cet internat d'élite, où est aussi passé le fils d'Alain Delon, est l'une des écoles les plus chères au monde. Les frais de scolarité s'y élèvent à 130 000 euros par an. Elle a ensuite étudié à Londres, puis a posé ses valises à Paris, ou l'histoire raconte qu'elle aurait croisé Charlotte, toujours aussi belle aujourd'hui alors qu'elle est célibataire, sur les bancs d'un lycée, ce qui lui aurait permis de faire la connaissance d'Andrea. "Faux, corrigeait-elle dans les colonnes du magazine Elle. Nos familles se connaissaient et je crois même avoir croisé Andrea avant Charlotte."
Un mariage de rêve et trois enfants plus tard, Sacha en 2013, India en 2015 et Maximilian en 2018, tous trois nés à Londres, le couple a fait parler de lui en 2019 lorsque le site Business Insider a révélé que Tatiana, devenue monégasque, était la résidente la plus riche du rocher. Quand on connaît la concentration de fortunes au mètre carré dans la principauté, où un habitant sur trois est millionnaire, on mesure l'étendue du patrimoine de l'héritière. En cette même année 2019, il se résumait en un chiffre : un milliard et 700 millions d'euros.
Il donne le tournis et révèle une évidence : la princesse, sur le rocher, c'est elle. La même année, le site Business Insider révélait en effet que la fortune d'Albert de Monaco, récemment ému aux larmes, se montait à 894 millions d'euros : deux fois moins que sa nièce par alliance !
Et son mari Andrea Casiraghi dans tout ça ? S'il n'est pas né avec une cuillère en or dans la bouche, elle est assurément en argent. Longtemps resté deuxième dans l'ordre de succession avant la naissance des jumeaux Jacques et Gabriella -qui vient de se faire remarquer lors d'un événement officiel- a même un temps été question qu'il règne, ainsi que le révélait Le Monde en janvier 2024...
"Comment assurer la pérennité de la dynastie, du nom et des armes des Grimaldi dans l'hypothèse d'une accession au trône de votre petit-fils Andrea, par suite d'une renonciation de ses droits à la couronne de la princesse Caroline ?" Telle est la question posée en 2001 par le prince Rainier à Patrice Davost, directeur des services judiciaires de Monaco. À l'époque, raconte Le Monde qui révèle cette histoire, le patriarche avait envisagé que ce soit plutôt sa fille Caroline, qui lui succède. Or, si celle-ci venait à régner, ou pire, si elle renonçait avant même de porter la couronne, la question de l'accession au pouvoir d'Andrea, un Casiraghi et non plus un Grimaldi, se posait. Interrogé par nos confrères, Patrice Davost avait reconnu avoir "mené une enquête discrète pour savoir si Andrea pourrait hériter du trône."
Il n'en sera rien. C'est bien le prince Albert qui a pris la suite de son père. Reste que le mari de Charlene aurait oeuvré pour favoriser les affaires de ses neveux sur le Rocher. Lorsqu'ils étaient plus jeunes, Andrea et Pierre Casiraghi auraient même bénéficié de sérieux coup de pouce de leur oncle pour pouvoir accéder à certains marchés lucratifs comme le révèle une enquête de Bloomberg Businessweek. Mais si leur société de construction a pu travailler sur des projets valant au moins 55 millions d'euros comme la reconstruction du Yacht Club de Monaco ou l'extension de la digue du port de la Condamine comme l'expliquent nos confrères, cités par Le Monde, il n'y avait pas de quoi en faire des milliardaires.
Andrea Casiraghi a beau faire réaliser chez costume chez Louis Sciolla, tailleur monégasque qui habille le prince ou ne porter que des chaussures italiennes, Tatiana reste plus riche que lui.
Et comme l'héritière n'est pas du genre à vivre de ses rentes. En 2010, avec une amie, cette passionnée de mode qui copiait même récemment un look de Kate Middleton, a lancé la marque Muzungu Sisters, spécialisée dans la fabrication de vêtements éthiques et ethniques. Des tenues que l'on a même vu porter par sa belle-mère Caroline e Monaco. Sur le site de la marque, les robes, les hauts et les jupes s'affichent entre 150 et 300 euros, tandis que les sacs en forme de panier, emblématiques de la marque, se vendent autour de 350 euros. Entre deux défilés de mode, la discrète Tatiana Santo Domingo continue donc de faire fructifier son patrimoine.