Réactualisation : L'internaute drômois de 39 ans, qui avait été interpellé et placé 48 heures en garde à vue pour avoir envoyé des mails graveleux à Rachida Dati, la sollicitant pour une "petite inflation", vient d'écoper, vendredi, de 100 euros d'amende avec sursis. Une peine bien en-deçà des trois mois de prison avec sursis avec obligation de soins requis contre lui devant le tribunal correctionnel de Valence. L'homme était poursuivi pour "outrage à personne dépositaire de l'autorité publique". Il a déclaré à la barre : "C'était grivois, irrespectueux et pas très malin. Mais il y a eu un problème d'interprétation (...) Je l'ai fait d'instinct pour m'amuser". Une très mauvaise blague, puisque devant les nombreux mails de cet homme, Rachida Dati s'était sentie menacée et avait donc porté plainte.
Le 29 octobre : Vendredi matin, nous évoquions avec humour le cas d'un homme de 39 ans qui a envoyé un mail à Rachida Dati, sur sa messagerie du Parlement européen, la sollicitant pour une "petite inflation". Un mail que nous qualifiions de mauvaise blague et qui vaut aujourd'hui au suspect d'avoir été placé sous contrôle judicaire. Il comparaîtra le 3 décembre pour "outrage à personne dépositaire de l'autorité publique". Son avocat s'insurge des proportions prises par cette affaire.
Rachida Dati vient de poster un message sur son site officiel pour mettre les choses au clair concernant son dépôt de plainte. Elle rappelle avoir évoqué son malheureux lapsus - elle faisait une "fourchette de langue" avec les mots "inflation" et "fellation" sur le plateau de Dimanche+ - avec humour sur le plateau du Grand journal, idem lors de son intervention sur NRJ avec Nikos Aliagas. Malheureusement, concernant ce monsieur, il ne s'agissait pas d'un mail isolé, mais d'une série de messages que la députée décrit comme "insistants".
Selon l'AFP, le suspect a subi une expertise psychiatrique qui a conclu qu'il était "sain" d'esprit. Le procureur a indiqué que le "dernier mail envoyé a dû inquiéter [madame Dati] un peu plus que les autres parce qu'il évoquait la possibilité d'une rencontre."
Voici, dans son intégralité, le communiqué de Rachida Dati :
"Chers tous,
Je tenais à faire une mise au point, suite aux différents articles de presse concernant le dépôt de plainte.
Vous avez été quelques-uns à me faire part de votre incompréhension. Je tenais donc à préciser les conditions dans lesquelles s'est fait ce dépôt de plainte.
Mon entourage mais aussi des journalistes m'ont parlé à plusieurs reprises de mon intervention sur Canal +, et vous l'aurez peut-être remarqué, je l'ai toujours pris sur le ton de l'humour.
La différence avec, non pas le courriel, mais les courriels que j'ai reçus de cette personne, c'est qu'au vu de leur nombre et de l'insistance des propos qu'ils contenaient, je ne pouvais plus considérer sa démarche comme une simple plaisanterie.
Je me suis sentie menacée. Au-delà d'être une élue, je suis une femme et une mère, et j'ai tout simplement eu peur pour ma sécurité et surtout celle de ma fille.
Bien à vous,
Rachida Dati"