Des années qu'elle accompagne officiellement son mari, des apparitions pour lesquelles elle a toujours endossé le rôle de "femme de" et jamais celui, légitime, de première dame. Ri Sol-ju a enfin reçu de son mari, le président nord-coréen Kim Jong-un, le droit d'être qualifiée de "première dame", une officialisation de son statut qui ne doit rien au hasard. En effet, cette montée en grade intervient dans la perspective de deux sommets successifs avec la Corée du Sud et les États-Unis comme le soulignent les experts politiques. Kim Jong-un multiplierait les efforts pour ressembler à un "État normal" avant les sommets avec le président sud-coréen Moon Jae-in et son homologue américain Donald Trump.
Son statut de première dame étant maintenant officiel – une dénomination qui n'avait pas été utilisée depuis quarante ans en Corée du Nord –, Ri Sol-ju est qualifiée comme telle par les médias du pays. Lors de sa première apparition publique en solo survenue la mi-avril, l'épouse de Kim Jong-un a été décrite comme une "première dame respectée". Les adjectifs sont d'ordinaire réservés aux dirigeants.
Mais si Ri Sol-ju intègre le club des premières dames, sa fiche d'identité contient de nombreuses zones d'ombre, à commencer par son âge. "Peu d'éléments biographiques ont filtré sur cette jeune femme âgée de 28 ou 29 ans", écrit L'Express dans son numéro du 25 avril 2018. L'ancienne chanteuse d'un orchestre officiel aurait épousé Kim Jong-un en 2009, une union "annoncée de façon détournée, à l'été 2012, lors de l'inauguration d'un parc d'attractions." Même le nombre de leurs enfants ne peut être certifié : "Trois enfants seraient nés de son mariage." Autant de mystères qui ne seront pas éclaircis de sitôt.