Alors atteint par un cancer du système nerveux qui l'a immobilisé pendant plus d'un an, Richard Bohringer a tourné un film lorsqu'il était malade : Vue sur mer. Réalisé par Angelina Jolie, le long métrage mettait en scène un couple dans le sud de la France, en lutte pour sauver son mariage face aux fantômes de leur passé. Plusieurs comédiens français avaient donc été castés pour les besoins du film, tels que Mélanie Laurent, Niels Arestrup, et Richard Bohringer.
Pour la première fois, il s'exprime dans Le Parisien (édition du 7 mars) sur cette expérience doublement particulière, d'abord parce qu'il était au contact du couple hollywoodien le plus médiatisé de la planète, mais aussi parce qu'il était très souffrant. "Je suis sorti de l'hôpital huit jours avant. J'étais dans un état... Je souffrais. Je lui ai dit tout de suite en arrivant, elle m'a dit : 'Ne vous inquiétez pas, on va s'arranger'", raconte le comédien âgé de 74 ans en évoquant sa rencontre avec la réalisatrice. Le film, tourné quelques jours après le mariage des Brangelina dans leur propriété de Miraval en août 2014, mettait également en scène Brad Pitt face à sa propre épouse. "C'est un couple marrant, évoque sans filtre Richard Bohringer. Brad Pitt, il carbure au Whisky. Elle, c'est une drôle de nana." Sans en dire vraiment plus sur cette "drôle de nana" qu'est Angelina Jolie, il évoque "quelqu'un de très sympathique". Et de conclure sur une note people : "Il paraît qu'il y a de l'eau dans le gaz, j'ai vu ça sur Yahoo."
Éloigné du cinéma, lui qui brille à nouveau au théâtre dans Traîne pas trop sous la pluie, Richard Bohringer s'est rapidement exprimé sur son futur avec le 7e art, lui qui a tant marqué les esprits dans Le Grand Chemin, Diva ou bien Subway. "Le cinéma à qui je ne manque pas ne me manque pas", assure l'intéressé, qui évoque deux projets, l'un avec Olivier Marchal, l'autre "d'une jeune réalisatrice en Bretagne", mais tous ont capoté. "J'ai choisi le théâtre, parce que tu parles en direct", justifie sans trop de regret l'acteur qui confiait d'ailleurs récemment que les planches le faisaient vivre, moralement et physiquement.