C'est un pilier de la politique française, qui aura marqué l'Histoire à tout jamais grâce à l'abolition de la peine de mort, qui vient de s'en aller. Ce vendredi 9 février 2024, Robert Badinter, ancien garde des Sceaux, est décédé à l'âge de 95 ans d'après les informations relatées par Le Monde. Un hommage national lui sera rendu comme l'a fait savoir le président de la République Emmanuel Macron. L'ancien président du conseil constitutionnel laisse derrière lui son épouse, Elisabeth, ainsi que leurs trois enfants, Judith, Simon et Benjamin.
En 1987, Elizabeth et Robert Badinter sont confrontés à une situation de taille et très inquiétante pour des parents : la disparition de leur fille Judith. Les détails de cette histoire sont dignes d'un mauvais scénario. Arrivée quelques jours plus tôt au moulin Silly-Tillard où la famille Badinter a pour habitude de se retrouver en week-end ou pendant les vacances, Judith Badinter n'arrive plus à dormir. Ce matin-là, elle laisse alors une note à son frère indiquant qu'elle part faire un jogging. Après plusieurs heures sans nouvelle, une employée de maison donne l'alerte et des recherches sont lancées.
Judith Badinter a disparu sans que personne n'explique son absence. Comme l'indique Le Monde, "une centaine de gendarmes, appuyés par trois hélicoptères et des chiens policiers, entament aussitôt les recherches. Des pompiers fouillent les abords de la rivière ou la jeune fille aime se promener à cheval et sondent un étang sans résultat". Toutes les hypothèses sont envisagées, mais les recherches sont finalement interrompues avant la tombée de la nuit et l'inquiétude grandit.
Mais contrairement à d'autres parents, pour qui l'issue est parfois fatale, Robert et Elisabeth Badinter retrouvent leur fille Judith. Après 17 heures passées sous silence, la jeune femme donne des nouvelles à ses parents aux alentours d'une heure du matin : "Elle a appelé sa famille et a regagné le domicile d'un parent. Monsieur Badinter a averti le ministère de l'intérieur."
Interrogé sur le sujet, Robert Badinter n'a jamais donné plus d'explications concernant la disparition temporaire de sa fille. "Dans la matinée de mercredi, on indiquait de sources concordantes qu'il s'agissait d'une affaire privée d'ordre sentimental" rappelle Le Monde. Un secret qu'il ne pourra plus jamais dévoiler.