A 30 ans, Roger Federer n'est pas près de ranger ses raquettes de tennis.
Pour le 1000e match de sa carrière, disputé à Melbourne dans le cadre de l'Open d'Australie, le Suisse a infligé une véritable leçon à son adversaire du jour, le jeune Juan Martin Del Potro, 23 ans et onzième mondial. Le roi Roger confirme ainsi sa fin d'année 2011 ponctuée de deux titres majeurs, l'un et l'autre remportés face à Jo-Wilfried Tsonga au Masters 1000 de Paris et au Masters de Londres.
Le maître ne s'est pas éternisé sur le court, et il a validé son billet pour la demi-finale, sa 30e en Grand Chelem, juste derrière le record de Jimmy Connors (31). En un peu plus de deux heures, Roger Federer a passé en revue tous les coups du tennis, laissant le pauvre Juan Martin Del Potro constater les dégâts. Résultat : 6-4, 6-3, 6-2 et une 814e victoire, dont 232 succès en Grand Chelem. Là encore, juste derrière les 233 victoires de Jimmy Connors. "Je suis très content de mon jeu. Je bouge bien, j'ai bien servi et je frappe bien dans la balle. Aujourd'hui, avec la chaleur, les conditions étaient plus difficiles, et j'ai bien contrôlé la balle", a commenté le sportif lors d'une conférence de presse au cours de laquelle il est apparu peu marqué par la fatigue et les 34 °C du thermomètre. La jeune garde ferait bien de se méfier. Roger Federer ne compte pas du tout renouveler sa non-performance de 2011, à savoir aucun titre du Grand Chelem décroché.
Et Jo-Wilfried Tsonga ne s'y trompe pas non plus. Victime préférée du numéro trois mondial, le Français, éliminé comme tous les Français le week-end dernier, reconnaît, dans une vidéo tournée dans la voiture confession de l'Open d'Australie, que Roger Federer est le meilleur joueur de leur génération... Mais c'est surtout un Jo-Wilfried Tsonga très consensuel que l'on découvre tout au long de sa promenade en voiture. Répondant en anglais, prenant l'accent australien pour l'occasion, Jo révèle pêle-mêle qu'il n'a pas de préférence entre les blondes et les brunes, que la première chose qu'il fait après un tournoi est de s'allonger sur son canapé et de crier qu'il est enfin libre. Il évoque le fait qu'il n'a toujours pas retrouvé les responsables de son cambriolage... mais que ces derniers passeraient un mauvais quart d'heure s'ils tombaient entre ses mains.
Les plus fanatiques seront ravis d'apprendre que Jo-Wilfried Tsonga porte des slips pour les matchs, et des boxers le reste du temps, qu'il pourrait manger du chocolat jusqu'à la fin de sa vie et qu'il aimerait bien être Superman pour voler... Alors à quand Jo-Wilfried Tsonga en slip rouge de Superman sur le court ?