Rohff échappe à la case prison. Comme le rapporte l'AFP, le rappeur de 38 ans a été relaxé jeudi par le tribunal correctionnel de Créteil. Le parquet avait pourtant requis quatre mois de prison ferme à la suite des accusations de son épouse, Nadia, qui affirmait avoir été violentée par son mari lors d'une altercation survenue dimanche dernier à leur domicile.
Dans sa plainte, qu'elle a entre-temps retirée, Nadia expliquait avoir été giflée et rouée de coups de pied et de coups de poing. Elle admettait également que l'artiste français lui avait tiré les cheveux, le tout sous le regard de leur jeune fils de 5 ans. Placé en garde à vue mercredi, Rohff a toujours nié les faits. Jugé en comparution immédiate, il a assuré qu'il n'avait jamais levé la main sur la mère de son enfant. "Jamais je n'ai tapé Nadia", a-t-il dit depuis le box. Il affirme l'avoir seulement "ceinturée" pour la calmer car elle faisait une "crise de nerfs" et menaçait de se défenestrer.
On touche à sa réputation de manière grave
Le chanteur est sous contrôle judiciaire pour "violences aggravées" commises il y a plus de deux ans à l'encontre d'un vendeur de la boutique de la marque développée par Booba, son ennemi juré dans le milieu du rap, et attend déjà d'être jugé pour ces faits.
Selon l'avocate de Rohff, Me Malika Ibazatene, aucun élément ne permettait de corroborer les dires de la jeune femme. "Ce n'est pas sérieux. (...) On touche à sa réputation de manière grave", a-t-elle déclaré, regrettant une instruction "à charge". D'après elle, son client "a beaucoup pleuré. Il a été blessé, c'est quelqu'un de très sensible", a-t-elle ajouté. Avant d'être interrogé par les enquêteurs, le rappeur avait réagi sur son compte Facebook pour dénoncer une "manipulation", assurant qu'il ne voulait "aucun mal à aucune femme sur terre".
Le procureur, qui a évoqué un contexte de "violences préalables", avait demandé que la peine soit assortie d'un mandat de dépôt, compte tenu du "passif" du rappeur.