On le sait, certains matchs de tennis peuvent parfois être un peu houleux, notamment lorsqu'un joueur local est de la partie. Que ce soit à Wimbledon ou à l'US Open, dès qu'un tennisman anglais ou américain arrive sur le court, il reçoit le soutien inconditionnel du public. Il en va de même à Paris où les spectateurs encouragent tous les Français présents pendant la quinzaine, quitte à irriter certains joueurs. Il faut dire que parfois, le public n'est pas franchement fair play et certaines attitudes ont le don d'énerver les athlètes professionnels.
Ce mardi 28 mai, le joueur belge David Goffin a certainement vécu l'une des plus mauvaises expériences de sa carrière sur un court de tennis. Opposé au Français Giovanni Mpetshi Perricard, il a disputé un match épique en 5 manches pour se sortir de ce combat de haut vol. S'il est forcément heureux de sa victoire, le joueur de 33 ans s'est montré particulièrement amer envers le public après sa victoire. "Ça devient du foot, bientôt il y aura des fumigènes, des hooligans et ça se battra dans les tribunes. Ça commence à devenir ridicule. Certains sont plus là pour foutre le bordel que pour mettre l'ambiance. Aujourd'hui, quelqu'un m'a craché son chewing-gum", raconte, dégoûté, celui qui a déjà atteint les quarts de finale de Roland-Garros par le passé.
Excédé par l'attitude du public à son égard, David Goffin n'a pas hésité à le chambrer gentiment après son match, ce qui n'a visiblement pas plu aux supporters, qui l'ont conspué. "Si je commence à m'énerver là-dessus, ça peut me déstabiliser, mais quand le public tape sur la tête pendant 3h30, tu es content de charrier deux secondes, ils l'ont mérité", lâche-t-il après sa victoire, avant d'envoyer une sacrée pique aux spectateurs de Roland-Garros : "Beaucoup de gens se plaignent. C'est l'écho qu'il y a dans le vestiaire et dans les instances ATP. Je pense que ça ne se passe qu'en France."
Invectivé pendant tout le match et victime d'un crachat de chewing-gum, David Goffin tire la sonnette d'alarme et espère certainement que le public parisien se comportera mieux à l'avenir.