Rosa Bursztein possède plusieurs cordes à son arc. Car si toute son activité professionnelle est liée à ses talents d'humoristes, elle les utilise de différentes manières. Que ce soit sur, scène, elle qui présentera un spectacle à La Cigale de Paris le 26 janvier 2024, ou à la télévision en tant que chroniqueuse pour France-Inter et pour Quotidien, l'émission de TMC présentée par Yann Barthès. Sans oublier son podcast Les mecs que je veux ken, dans lequel elle s'exprime sur divers sujets, notamment sur l'autoconservation ovocytaire.
Une pratique encore peu courante, qui consiste à congeler ses ovocytes (cellules reproductrices féminines, équivalentes aux spermatozoïdes pour les hommes) en vue d'une grossesse ultérieure. Ce qui est autorisé en France pour toute femme âgée de 29 ans à 37 ans, depuis janvier 2022 et la mise en application de la loi bioéthique de 2021. Rosa Bursztein a fait ce choix, et explique pourquoi dans un entretien accordé au magazine L'Obs : "Parce que j'ai 34 ans et que je n'ai pas d'enfant. Quand j'ai entamé les démarches pour une autoconservation ovocytaire, j'étais célibataire. Ça me faisait du bien de me dire que je n'avais pas besoin d'être en couple pour prendre le contrôle sur ma fertilité."
Si Rosa Bursztein assume pleinement sa décision, elle regrette en revanche de ne pas l'avoir prise ultérieurement : "Si j'avais congelé mes ovocytes plus tôt, ma vie sentimentale aurait été différente. J'aurais été plus sereine. A chaque rencontre, j'aurais peut-être pu décider si la personne en face de moi me plaisait vraiment, plutôt que de me demander : 'Est-ce qu'il ferait un bon père ?'" Quant à la manière dont elle a pris connaissance de cette pratique, elle répond :" C'est la réalisatrice Rebecca Zlotowski qui m'en a donné l'idée et qui m'a encouragée à le faire. Puis, j'ai pu en parler avec mon gynécologue, qui est sensibilisé à la question. Depuis, je conseille à toutes les femmes de congeler leurs ovocytes, pour être tranquilles, et ce dès 29 ans."
Celle qui remplace Alison Wheeler dans Quotidien a dû en revanche faire face à une certaine réticence de la part de certains de ses proches concernant ce choix. "Mes parents ont eu un peu de mal à comprendre. Ils pensaient que cela voulait dire que j'allais faire un enfant toute seule et que j'allais renoncer à l'amour", explique-t-elle à L'Obs. Mais ils ont fini par la soutenir, même si Rosa Bursztein pense que tout cela est révélateur d'un décalage "générationnelle" : "Les plus de 60 ans autour de moi ont vu dans ma démarche quelque chose de triste, tandis que mes amies et moi voyons cette possibilité comme une avancée." Le plus important étant que l'humoriste de 34 ans soit en paix avec son choix.