En France, un ministre gagne 9 940 euros brut par mois. Normalement, c'est ce à quoi ont droit les nouveaux arrivés du remaniement du 6 juillet dernier. Pharmacienne, puis ministre reconvertie en chroniqueuse et en auteure, Roselyne Bachelot est désormais à la tête du ministère de la Culture.
D'après elle, la vie de femme politique est bien moins rentable que celle de personnalité médiatique. Dans un entretien au Journal du dimanche paru le 19 juillet 2020, Roselyne Bachelot explique que son salaire a été divisé par deux à cause de la pandémie de coronavirus. "Nul ne peut dire que je sers mes intérêts en acceptant ce poste dans un contexte aussi terrible. Je perds tout de même la moitié de mes revenus dans cette affaire", a-t-elle déploré, sans préciser s'il s'agissait de ses revenus d'avant ou de son salaire "normal" de ministre.
Le confinement aura surtout touché les activités culturelles en France. Alors que le cinéma s'est tout doucement relancé, on attend toujours les premiers concerts et spectacles. Nos confrères du JDD chiffrent un effondrement de 75% du chiffre d'affaires du spectacle vivant depuis le début du confinement, avec autant d'intermittents en détresse. "Le désastre est financier, mais il est aussi psychologique. Un acteur qui ne joue plus, un metteur en scène qui ne crée plus, un chanteur sans public, ce sont des situations humaines terribles", a-t-elle ajouté.
À peine nommée ministre de la Culture, le mandat de Roselyne Bachelot est déjà entaché d'une polémique. En déplacement à Nantes pour se rendre au chevet de la cathédrale incendiée ce week-end, la ministre a choisi de se déplacer en avion. Beaucoup, dont Ségolène Royal, lui ont reproché de choisir un moyen de transport à l'empreinte écologique forte, au lieu de prendre le train (trois heures seulement en TGV).