Entre accusations directes contre Joe Biden et références cinématographiques, Rudy Giuliani s'est livré jeudi 20 novembre à une défense décousue de Donald Trump qui affirme, sans preuves concrètes, que la présidentielle américaine a été truquée par le camp démocrate... Mais c'est surtout son gros fail capillaire que le monde retiendra.
Lors d'une conférence de presse de près de deux heures, l'avocat personnel du président a évoqué des machines de comptage qui auraient "changé" les votes pour Trump en voix pour l'ancien vice-président de Barack Obama. Navrant du début à la fin, il a même fait référence au film de 1992 Mon cousin Vinny qui narre le procès de deux hommes accusés à tort de meurtre, tentant d'imiter l'accent new-yorkais de son acteur principal Joe Pesci.
Mais au beau milieu de sa longue allocution, l'homme politique de 76 ans semble avoir eu un petit coup de chaud. Alors qu'il avançait des accusations toujours plus surréalistes sur le trucage imaginaire des élections, il a eu la mauvaise surprise de sentir des grosses gouttes de transpiration couler sur ses joues. Et pire encore, les gouttes qui dégoulinaient étaient noires, colorées par sa teinture de cheveux. L'AFP précise même qu'il s'écriait, "mon Dieu, que devons-nous faire pour que vous donniez au peuple la vérité", au moment même où la teinture foncée de ses cheveux lui coulait sur les tempes.
Rudy Giuliani, dont la campagne devant les tribunaux pour invalider certains suffrages est un échec jusqu'ici, a lu certaines des 220 attestations sur l'honneur concernant des fraudes dans le dépouillement des votes par correspondance, notamment en Pennsylvanie et dans le Michigan, des Etat-clés remportés par Joe Biden. "Ce qui est ressorti très vite, c'est qu'il n'y a pas eu fraude électorale dans un seul Etat, la tendance se répète dans plusieurs Etats", a-t-il affirmé, suggérant "un plan centralisé" du parti démocrate pour se focaliser sur "les grandes villes contrôlées par les démocrates et celles qui ont un long passé de corruption".
Ces accusations de fraudes massives ont été pourtant démenties par l'agence américaine de cybersécurité et de sécurité, selon qui la présidentielle du 3 novembre a été "la plus sûre de l'histoire des Etats-Unis".
Rudy Giuliani est allé plus loin en accusant directement Joe Biden d'être à l'origine de ces fraudes. C'est "une combine organisée qui vient directement du parti démocrate et elle vient du candidat", a-t-il affirmé. "C'est pourquoi il n'a peut-être pas eu besoin de sortir et de faire campagne", a-t-il expliqué, alors que Joe Biden a conduit une campagne largement virtuelle à cause de la pandémie de coronavirus. "Il devait être au courant de ce qu'ils faisaient", a-t-il lancé.