Saad Lamjarred, populaire chanteur marocain de 33 ans qui fait plus parler de lui pour ses multiples accusations de viol que ses chansons ces dernières années, a donc été remis en liberté dans le cadre de la nouvelle affaire judiciaire dans laquelle il a été mis en examen cet été, pour viol.
Dans un arrêt rendu mercredi 5 décembre, la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence a infirmé une précédente décision qui avait abouti à son placement en détention le 18 septembre. Le contrôle judiciaire du chanteur, interpellé à Saint-Tropez le 26 août après la plainte d'une jeune femme l'accusant de l'avoir violée la veille dans un établissement de nuit, lui interdit notamment de quitter la France et de se rendre dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Il a également dû verser une caution de 75 000 euros, relate l'AFP, confirmant des informations de Var-Matin.
Il avait déjà été mis en examen en octobre 2016 à Paris pour "viol aggravé" et "violences volontaires aggravées" et écroué. À la veille d'un concert qu'il devait donner, une jeune femme de 20 ans avait porté plainte, affirmant qu'il l'avait agressée dans sa chambre d'hôtel à lui. Saad Lamjarred avait été remis en liberté en avril 2017, sous bracelet électronique, à la suite d'une décision de la cour d'appel de Paris. Le roi du Maroc Mohammed VI avait annoncé prendre en charge les frais d'avocats du chanteur. Toujours en avril 2017, il avait été mis en examen pour "viol" dans une enquête ouverte après la plainte d'une jeune Franco-Marocaine affirmant qu'il l'avait agressée et frappée à Casablanca en 2015. Saad Lamjarred avait également été mis en cause aux États-Unis dans une affaire de viol présumé datant de 2010, mais les poursuites avaient été abandonnées.
Le chanteur reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de ces affaires.
Thomas Montet