Samir Nasri a la rancune tenace.
Le meneur de jeu tricolore, qui a rejoint l'armada des Citizens de Manchester l'été dernier, connaît une période difficile, peinant à s'imposer dans une équipe nationale. On attendait pourtant de lui qu'il devienne le leader technique des Bleus, lesquels cherchent, après l'échec de l'Afrique du Sud, à se reconstruire sous la houlette de Laurent Blanc.
Résultat : des petites phrases assassines échangées avec Laurent Blanc à travers les médias et un premier clash dont le but était de faire réagir Samir Nasri. Mais en ce début d'année 2012, c'est Raymond Domenech qui a voulu donner son avis et piquer au vif l'ancien Marseillais. "Samir a du talent. Il a besoin d'arrêter de discuter, de parler des uns et des autres et de se remettre sur le terrain, de travailler, de montrer qu'il est un grand joueur", déclarait l'ancien sélectionneur au micro de RTL lors du Club Liza.
Une déclaration qu'a peu appréciée le joueur, qui en veut encore terriblement à Raymond Domenech de ne pas l'avoir emmené en Afrique du Sud pour la Coupe du Monde 2010. Dans les colonnes du Times, Samir Nasri a donc réglé ses comptes. Et autant dire qu'il n'est pas tendre avec RayDo : "J'ai été heureux quand il a perdu son travail. Si j'avais été président de la Fédération, je l'aurais viré dès 2008. Il a dit des choses fausses sur moi parce qu'il croyait Gallas et d'autres anciens de l'équipe. En 2008, il y a eu des gens pour dire que c'était moi, le fauteur de troubles. Mais en 2010, on a bien vu que ce n'était pas moi le problème..."
On se souvient en effet qu'il y a plus de deux ans, Williams Gallas et Samir Nasri s'étaient accrochés lors d'un stage de l'équipe de France. L'ancien défenseur des Bleus avait alors critiqué le joueur de 24 ans dans son autobiographie. Un geste resté en travers de la gorge de l'interessé qui avait refusé, lors d'un match de Premier League face à Tottenham, de serrer la main de son ancien partenaire à Arsenal...
Et autant dire que les choses ne sont pas près de s'arranger entre les deux hommes : "Je ne lui serrerai plus jamais la main parce que je ne suis pas un hypocrite", a déclaré Samir Nasri. Une séquence coquace qui aurait pu se reproduire ce dimanche 22 janvier si Williams Gallas n'avait pas été blessé au moment du choc entre Manchester City et Tottenham...