Sandrine Bonnaire - Enregistrement de l'émission "Vivement Dimanche" à Paris le 14 mars 2014. L'émission sera diffusée ce dimanche 16 Mars.© BestImage
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Claude Lelouch a eu le bonheur de diriger pour la première fois Sandrine Bonnaire, dans sa réalisation Salaud, on t'aime (en salles le 2 avril), avec Johnny Hallyday. Dans ce long métrage, l'actrice révèle toute sa beauté solaire. Pour le supplément Styles de L'Express, elle se confie sur le plaisir qu'elle a à jouer et sur sa force et son enthousiasme, toujours intacts malgré les épreuves de la vie.
Sandrine Bonnaire a commencé très jeune. À 16 ans, elle fêtait son anniversaire sur le tournage du film de Maurice Pialat À nos amours : "C'était un tyran. Il avait des coups de gueule et pouvait être brutal, mais aussi très tendre et généreux. Il cherchait l'authenticité. C'est un homme qui souffrait, pas un méchant." Être face à lui n'était pas facile, mais la comédienne n'est pas du genre à se laisser déstabiliser : "Beaucoup d'actrices trouvent que ce métier fragilise. Ce n'est pas mon cas : il m'a donné de la force, de la sérénité. Peut-être parce que je sais à quel point ça a été dur pour mes parents. Mon père a eu un travail de merde [il était ajusteur, NDLR] et il en est mort. Il courait tout le temps après l'argent pour faire vivre ses enfants. Moi, j'ai une bonne étoile." Cependant, la talentueuse Sandrine a vécu des épreuves, comme son agression en 2001, alors qu'elle tournait C'est la vie.
La comédienne est issue d'une famille de onze enfants. Sa mère, témoin de Jéhovah, était très pieuse et a mis au monde une grande lignée, une fratrie dont Sandrine est toujours très proche. Quand on l'interroge sur sa vision de la famille, elle a beaucoup à dire, notamment sur la "normalité" : "Mais qui la définit ? Personne ne devrait vouloir la fixer pour autrui. Dans l'éducation de mes filles, je ne saurais pas dire si je corresponds aux clichés de ce concept. J'ai une mère complètement hors norme... Ce n'est pas toujours reposant mais elle a quand même élevé ses enfants comme elle le pouvait. (...) Cette question me touche aussi par rapport à ma soeur Sabine qui est autiste et à laquelle j'ai consacré un documentaire [Elle s'appelle Sabine, NDLR]. Pour moi, elle n'est pas anormale, elle est différente des autres. Elle dérange parce qu'elle ose dire ce que les autres pensent tout bas."
À l'affiche de la pièce L'Aide-mémoire de Jean-Claude Carrière au théâtre de l'Atelier, aux côtés de Pascal Greggory, elle explore la peur d'aimer, la fuite. Elle va aussi passer à nouveau derrière la caméra après J'enrage de son absence avec Alexandra Lamy - inspiré en partie de son vécu - pour réaliser un documentaire sur Jacques Higelin : "Jacques m'a persuadée de chanter avec lui Duo d'anges heureux sur son dernier album. On s'entend très bien et il m'a proposé de réaliser un documentaire sur lui. Je le suis pendant ses concerts, caméra à l'épaule."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Styles, supplément de L'Express du 26 mars
Sandrine Bonnaire a commencé très jeune. À 16 ans, elle fêtait son anniversaire sur le tournage du film de Maurice Pialat À nos amours : "C'était un tyran. Il avait des coups de gueule et pouvait être brutal, mais aussi très tendre et généreux. Il cherchait l'authenticité. C'est un homme qui souffrait, pas un méchant." Être face à lui n'était pas facile, mais la comédienne n'est pas du genre à se laisser déstabiliser : "Beaucoup d'actrices trouvent que ce métier fragilise. Ce n'est pas mon cas : il m'a donné de la force, de la sérénité. Peut-être parce que je sais à quel point ça a été dur pour mes parents. Mon père a eu un travail de merde [il était ajusteur, NDLR] et il en est mort. Il courait tout le temps après l'argent pour faire vivre ses enfants. Moi, j'ai une bonne étoile." Cependant, la talentueuse Sandrine a vécu des épreuves, comme son agression en 2001, alors qu'elle tournait C'est la vie.
La comédienne est issue d'une famille de onze enfants. Sa mère, témoin de Jéhovah, était très pieuse et a mis au monde une grande lignée, une fratrie dont Sandrine est toujours très proche. Quand on l'interroge sur sa vision de la famille, elle a beaucoup à dire, notamment sur la "normalité" : "Mais qui la définit ? Personne ne devrait vouloir la fixer pour autrui. Dans l'éducation de mes filles, je ne saurais pas dire si je corresponds aux clichés de ce concept. J'ai une mère complètement hors norme... Ce n'est pas toujours reposant mais elle a quand même élevé ses enfants comme elle le pouvait. (...) Cette question me touche aussi par rapport à ma soeur Sabine qui est autiste et à laquelle j'ai consacré un documentaire [Elle s'appelle Sabine, NDLR]. Pour moi, elle n'est pas anormale, elle est différente des autres. Elle dérange parce qu'elle ose dire ce que les autres pensent tout bas."
À l'affiche de la pièce L'Aide-mémoire de Jean-Claude Carrière au théâtre de l'Atelier, aux côtés de Pascal Greggory, elle explore la peur d'aimer, la fuite. Elle va aussi passer à nouveau derrière la caméra après J'enrage de son absence avec Alexandra Lamy - inspiré en partie de son vécu - pour réaliser un documentaire sur Jacques Higelin : "Jacques m'a persuadée de chanter avec lui Duo d'anges heureux sur son dernier album. On s'entend très bien et il m'a proposé de réaliser un documentaire sur lui. Je le suis pendant ses concerts, caméra à l'épaule."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Styles, supplément de L'Express du 26 mars