Sandrine Bonnaire, 42 ans, vient de publier Le soleil me trace la route, conversations avec Tiffy Morgue et Jean-Yves Gaillac (aux éditions Stock), livre dans lequel elle se dévoile, en y relatant ses bonheurs comme ses malheurs, notamment son expérience de l'avortement.
Alors qu'elle sera ce soir sur France 3 dans Je crois que je l'aime, on a pu lire quelques extraits de l'ouvrage dans différents magazines, dans lesquels l'épouse du scénariste Guillaume Laurant - à qui elle a donné une fille, Adèle, 5 ans -, est notamment revenue sur la terrible agression dont elle a été victime en 2000, durant le tournage du film C'est la vie, de Jean-Pierre Améris, avec Jacques Dutronc.
"Je nageais dans le bonheur (...) et quelques heures plus tard, j'étais détruite." Elle raconte que, profitant d'une pause dans le tournage du long métrage, elle a été agressée alors qu'elle passait quatre jours à Paris. Une très violente agression : victime de strangulation et d'un passage à tabac en règle, la comédienne a eu le visage totalement défait, les vertèbres et les bras aussi touchés. "Avoir le visage détruit, la mâchoire de travers, ce n'est pas rien", confie-t-elle. Traumatisée, elle décrit la violence avec laquelle elle a été malmenée : "J'avais des cailloux plein la bouche. En crachant, j'ai vu des tas de morceaux de dents dans ma main." Elle a dû subir "une grosse intervention, puis une lourde rééducation, de la faciathérapie et beaucoup de rendez-vous chez les dentistes".
Opérée et avec deux plaques de titane pour consolider son menton fendu, elle a déclaré avec humour : "RoboCop, c'est moi." "J'ai été paralysée, et on a essayé de m'enlever mon sourire". Elle a porté plainte, son ou ses agresseurs ont été arrêtés puisqu'il y a eu procès. Preuve que, malgré la terrible épreuve qu'elle a vécue, celle qui est également maman de Jeanne, 16 ans, qu'elle a eue avec l'acteur américainWilliam Hurt, reste positive. "J'ai fait en sorte de pouvoir être "réparée"", un mot à prendre au sens propre et... au figuré !
Quel courage !
Ecoutez le témoignage de Sandrine Bonnaire au micro de Marc-Olivier Fogiel sur Europe 1 en cliquant ici.