Sandrine Kiberlain en couverture du magazine Psychologies du mois d'avril 2014© DR
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Lors de la cérémonie des César, Sandrine Kiberlain, lauréate du trophée de meilleure actrice pour 9 mois ferme, est montée sur la scène du théâtre du Châtelet, émue et joyeuse. Ce 28 février, elle a donc remporté son prix et l'a dédié à sa fille Suzanne, "sa chance". Une magnifique déclaration d'amour d'une mère à sa fille, après avoir joué le rôle d'une juge enceinte qui ne voulait pas d'enfant. Dans le magazine Psychologies, la talentueuse comédienne qu'on retrouve dans Aimer, boire et chanter du regretté Alain Resnais se confie avec une belle sincérité, abordant sa relation mère-fille avec passion.
Sandrine Kiberlain a eu une fille avec Vincent Lindon, dont elle est séparée depuis dix ans. L'enfant, c'est Suzanne, bientôt 14 ans, et lorsqu'elle parle d'elle, ses yeux pétillent et ses mots sont débordants de tendresse : "Elle est mon essentiel, c'est tout. Parce que c'est ma fille, mais aussi parce que j'aime la personne qu'elle, très différente de moi. Elle me surprend, elle sait et fait des choses que j'ignorais à son âge, elle est très vive, très sociable, très physique, alors que moi, à son âge, j'étais très cérébrale, solitaire, plutôt effacée..." Sandrine Kiberlain se souvient d'avoir été elle une enfant toujours discrète. Sa soeur, brune et pulpeuse, se faisait parfois siffler. Elle, derrière, "complètement spectatrice, cheveux courts, jean, baskets et pas du tout consciente de plaire".
Comment se passe sa vie de maman divorcée avec Suzanne ? Elle peut voir son père Vincent Lindon quand elle le souhaite, et il l'a un week-end sur deux. Sandrine Kiberlain est très proche de sa fille, et sa fusion avec elle a certainement un lien avec sa grossesse, durant laquelle elle a perdu son père : "Sans doute. Si mon accouchement n'avait pas été provoqué, ni ma fille ni moi ne serions là aujourd'hui. J'avais deux caillots dans le cerveau depuis un mois - probalement parce que c'était trop pour ma tête d'être enceinte alors que mon père était en train de mourir... J'ai vécu l'accouchement dans le flou total, et, le lendemain, je suis tombée dans le coma. Durant deux jours. Je crois que pendant longtemps, j'ai eu besoin d'être tout le temps avec ma fille, comme pour tenter de rattraper ce temps perdu."
De sa fille, Sandrine Kiberlain avait dit pour le magazine Elle : "Il n'y a rien de peste en elle." Dans Psychologies Magazine, elle précise qu'elle ne considère toutefois pas sa fille comme une ami : "Je tiens à poser les limites. Je suis convaincue que c'est dans le non que l'on montre aussi à ses enfants qu'on les aime, et que c'est dans la frustration que grandissent les envies." Elle affirme avoir réussi en tant que mère dans le sens où elle n'a rien raté de sa vie d'enfant : "Je peux dire que j'ai été là à toutes les étapes, peut-être parfois mal, mais là."
Une relation fusionnelle mais Sandrine Kiberlain essaie d'éviter de "faire couple" : "J'ai ma vie de femme. Et Suzanne invite souvent du monde à la maison. Sans oublier son père, qu'elle voit régulièrement. Tout cela permet de nous 'séparer' un peu." Un sentiment qui rappelle l'interview d'Alexandra Lamy, parlant de sa fille adolescente Chloé Jouannet, qui fait ses débuts au cinéma dans Avis de Mistral.
Sandrine Kiberlain a eu une fille avec Vincent Lindon, dont elle est séparée depuis dix ans. L'enfant, c'est Suzanne, bientôt 14 ans, et lorsqu'elle parle d'elle, ses yeux pétillent et ses mots sont débordants de tendresse : "Elle est mon essentiel, c'est tout. Parce que c'est ma fille, mais aussi parce que j'aime la personne qu'elle, très différente de moi. Elle me surprend, elle sait et fait des choses que j'ignorais à son âge, elle est très vive, très sociable, très physique, alors que moi, à son âge, j'étais très cérébrale, solitaire, plutôt effacée..." Sandrine Kiberlain se souvient d'avoir été elle une enfant toujours discrète. Sa soeur, brune et pulpeuse, se faisait parfois siffler. Elle, derrière, "complètement spectatrice, cheveux courts, jean, baskets et pas du tout consciente de plaire".
Comment se passe sa vie de maman divorcée avec Suzanne ? Elle peut voir son père Vincent Lindon quand elle le souhaite, et il l'a un week-end sur deux. Sandrine Kiberlain est très proche de sa fille, et sa fusion avec elle a certainement un lien avec sa grossesse, durant laquelle elle a perdu son père : "Sans doute. Si mon accouchement n'avait pas été provoqué, ni ma fille ni moi ne serions là aujourd'hui. J'avais deux caillots dans le cerveau depuis un mois - probalement parce que c'était trop pour ma tête d'être enceinte alors que mon père était en train de mourir... J'ai vécu l'accouchement dans le flou total, et, le lendemain, je suis tombée dans le coma. Durant deux jours. Je crois que pendant longtemps, j'ai eu besoin d'être tout le temps avec ma fille, comme pour tenter de rattraper ce temps perdu."
De sa fille, Sandrine Kiberlain avait dit pour le magazine Elle : "Il n'y a rien de peste en elle." Dans Psychologies Magazine, elle précise qu'elle ne considère toutefois pas sa fille comme une ami : "Je tiens à poser les limites. Je suis convaincue que c'est dans le non que l'on montre aussi à ses enfants qu'on les aime, et que c'est dans la frustration que grandissent les envies." Elle affirme avoir réussi en tant que mère dans le sens où elle n'a rien raté de sa vie d'enfant : "Je peux dire que j'ai été là à toutes les étapes, peut-être parfois mal, mais là."
Une relation fusionnelle mais Sandrine Kiberlain essaie d'éviter de "faire couple" : "J'ai ma vie de femme. Et Suzanne invite souvent du monde à la maison. Sans oublier son père, qu'elle voit régulièrement. Tout cela permet de nous 'séparer' un peu." Un sentiment qui rappelle l'interview d'Alexandra Lamy, parlant de sa fille adolescente Chloé Jouannet, qui fait ses débuts au cinéma dans Avis de Mistral.