Sandrine Kiberlain (César de la meilleure actrice pour 9 mois ferme) et sa fille Suzanne lors du dîner au Fouquet's post-César le 28 février 2014© BestImage
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La fin du mois de février et le début du mois de mars ont été chargés en émotion pour Sandrine Kiberlain. Elle a reçu le César de la meilleure actrice pour 9 mois ferme d'Albert Dupontel, sacrant sa belle carrière, et le lendemain, elle apprenait le décès du réalisateur Alain Resnais, un homme qu'elle admirait beaucoup et avec qui elle a collaboré sur son ultime long métrage, Aimer, boire et chanter. Pour le magazine Elle, la comédienne parle de cinéma, de sa fille Suzanne à qui elle a dédié son trophée et de la disparition du grand Resnais.
Par superstition, Sandrine Kiberlain n'avait pas voulu écrire son discours. La nuit précédant la cérémonie, elle par ailleurs fait un rêve troublant : "Mon père est décédé il y a quelques années. Il m'est apparu soudainement compressé dans une valise transparente. Compressé... comme un César ? C'était troublant." Puis, elle parlera de sa fille, Suzanne, née de sa relation passée avec Vincent Lindon : "Elle aura bientôt 14 ans et j'ai de la chance d'avoir une fille comme elle. Si je n'étais pas sa mère, c'est quelqu'un que j'aimerais connaître. Elle est sensible, elle a sa propre identité, et elle est très douce. J'aime sa vivacité, son énergie. Il n'y a rien de peste en elle." Voilà une particulièrement touchante déclaration d'amour d'une mère à sa fille.
Sandrine Kiberlain ne lui interdira jamais d'exercer le même métier qu'elle : "J'ai confiance en elle : si elle le fait, ce sera à sa façon. Peut-être que, à 30 ans, elle nous annoncera qu'elle a vécu un calvaire. [...] Quand je lui demande de m'accompagner sur un tournage, elle répond non. Elle sait que sur un plateau, on passe son temps à attendre.... Elle préfère que l'on passe de bons moments ensemble à parler d'autres choses."
Si elle évoque pudiquement son gros problème de santé survenu après la naissance de sa fille - "cet accident a changé ma façon de profiter de la vie" -, elle se penche avec émotion sur la question Alain Resnais : "J'étais si fière d'avoir été choisie pour Aimer, boire et chanter. Je lui avais écrit, il y a six ans, il n'avait pas répondu. Et, un jour, je reçois un coup de fil. Alain Resnais ! Il m'a dit : 'J'attendais d'avoir la bonne réponse, c'est-à-dire un rôle à vous proposer.' Il était incroyable. [...] À chacun des acteurs du film, il a offert un lézard en plastique rouge. Il trouvait que c'était l'animal qui ressemblait le plus aux acteurs : impressionnant, vif, agréable à regarder, caméléon..." Séduite par l'univers du réalisateur, Sandrine Kiberlain se souvient de ce que sa fille lui a dit après la fin du tournage : "Tu t'habilles en Alain Resnais !" Mélancolique, elle précise : "Je n'avais pas envie de quitter la poésie de son monde. Il me manque beaucoup."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Elle du 14 mars.
Aimer, boire et chanter, en salles le 26 mars 2014.
Par superstition, Sandrine Kiberlain n'avait pas voulu écrire son discours. La nuit précédant la cérémonie, elle par ailleurs fait un rêve troublant : "Mon père est décédé il y a quelques années. Il m'est apparu soudainement compressé dans une valise transparente. Compressé... comme un César ? C'était troublant." Puis, elle parlera de sa fille, Suzanne, née de sa relation passée avec Vincent Lindon : "Elle aura bientôt 14 ans et j'ai de la chance d'avoir une fille comme elle. Si je n'étais pas sa mère, c'est quelqu'un que j'aimerais connaître. Elle est sensible, elle a sa propre identité, et elle est très douce. J'aime sa vivacité, son énergie. Il n'y a rien de peste en elle." Voilà une particulièrement touchante déclaration d'amour d'une mère à sa fille.
Sandrine Kiberlain ne lui interdira jamais d'exercer le même métier qu'elle : "J'ai confiance en elle : si elle le fait, ce sera à sa façon. Peut-être que, à 30 ans, elle nous annoncera qu'elle a vécu un calvaire. [...] Quand je lui demande de m'accompagner sur un tournage, elle répond non. Elle sait que sur un plateau, on passe son temps à attendre.... Elle préfère que l'on passe de bons moments ensemble à parler d'autres choses."
Si elle évoque pudiquement son gros problème de santé survenu après la naissance de sa fille - "cet accident a changé ma façon de profiter de la vie" -, elle se penche avec émotion sur la question Alain Resnais : "J'étais si fière d'avoir été choisie pour Aimer, boire et chanter. Je lui avais écrit, il y a six ans, il n'avait pas répondu. Et, un jour, je reçois un coup de fil. Alain Resnais ! Il m'a dit : 'J'attendais d'avoir la bonne réponse, c'est-à-dire un rôle à vous proposer.' Il était incroyable. [...] À chacun des acteurs du film, il a offert un lézard en plastique rouge. Il trouvait que c'était l'animal qui ressemblait le plus aux acteurs : impressionnant, vif, agréable à regarder, caméléon..." Séduite par l'univers du réalisateur, Sandrine Kiberlain se souvient de ce que sa fille lui a dit après la fin du tournage : "Tu t'habilles en Alain Resnais !" Mélancolique, elle précise : "Je n'avais pas envie de quitter la poésie de son monde. Il me manque beaucoup."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Elle du 14 mars.
Aimer, boire et chanter, en salles le 26 mars 2014.