Lundi 22 juin 2020, alors que les cinémas ouvrent de nouveau partout en France, l'actrice Sara Forestier était invitée de la matinale de France Inter pour faire la promotion de son dernier film intitulé Filles de joie. La star de 33 ans a profité de son passage pour aborder le sujet des violences conjugales.
Dans son film, Sara Forestier incarne une prostituée de maison close sur qui son mari exerce de la violence physique et mentale. De quoi faire écho en elle... "Ce qui m'a vraiment motivée, c'est unique et c'est vrai, c'est que, ce que vivait le personnage, j'étais en train de le traverser dans la vie. J'étais en train de sortir d'une relation - je croyais que j'en étais sortie, mais pas vraiment -, avec un homme qui était violent", a ainsi confié l'actrice, césarisée en 2005 pour L'Esquive, puis en 2011 pour Le Nom des gens. Une relation violente qui aurait pu finir en drame absolu. "J'ai été à l'hôpital faire des constatations des lésions, ce qui m'a permis d'avoir des preuves pour pouvoir porter plainte contre ce garçon", a-t-elle ajouté, en confirmant que la libération de la parole, qui s'est accélérée ces derniers mois, "ça aide et ça sauve des gens".
Sara Forestier a ajouté que cette loupe médiatique mise sur les violences conjugales - sujet très défendu par la secrétaire d'État Marlène Schiappa - a modifié sa manière de réagir. "Quand j'étais adolescente, j'ai une amie qui s'est fait taper par son conjoint, et je n'ai pas su réagir. (...) Quand ça m'est arrivé, j'ai commencé à avoir des bons réflexes. (...) Si aujourd'hui j'avais une amie qui était dans la même situation, je l'emmènerais faire des mains courantes, parce que je sais que ça sert à quelque chose", a-t-elle ajouté. L'actrice, également attendue cette année dans Playlist, a conclu en martelant que "la libération de la parole, c'est aussi concret, ça permet d'agir et ce n'est pas quelque chose qui va contre la justice, au contraire".