"Des violences et des actes de cruauté récurrents, qui s'étaleraient sur une dizaine d'années"... C'est ainsi qu'Hugo Clément a présenté son dernier reportage sur les réseaux sociaux. Pour son nouveau numéro de Sur le front, le journaliste de 30 ans s'est intéressé au Puy du Fou et plus particulièrement aux maltraitances animales qui y règneraient. Un reportage de dix-sept minutes sur le célèbre parc situé en Vendée, lequel est sorti (comme par hasard ?) quelques jours seulement avant l'élection de Miss France 2021, concours qui fête son centenaire cette année. Pas de quoi faire reculer le compagnon d'Alexandra Rosenfeld (Miss France 2006) pour autant.
Le journaliste s'appuie sur les témoignages de quatre anciens employés. Ces derniers évoquent notamment l'abattage d'un daim, avec trois balles dans la tête, après qu'il se soit échappé de son enclos. "On a récupéré le corps et on l'a mangé. Ils l'ont découpé et après nous avons fait un barbecue avec", révèle une employée. D'après elle, un agneau malade a été placé encore en vie dans un congélateur afin que le parc ne paye pas les frais d'une euthanasie. Un autre témoignage rapporte que des chats servaient de proies et finissaient "déchiquetés entre les serres" de rapaces.
Nous avons changé de méthodologie...
Des accusations qui font froid dans le dos et auxquelles le président du Puy du Fou, Nicolas de Villiers, a réagi. Il a reconnu "des erreurs de recrutement" ainsi que des pratiques douteuses, comme des autruches abattues à la fin de la saison ou des dromadaires drogués. Des méthodes qui ne seraient plus utilisées depuis 2012. "Depuis huit ans, nous avons changé de méthodologie et les dromadaires peuvent désormais aller en scène, sans tranquillisant", a-t-il assuré.
En revanche, Nicolas de Villiers réfute les actes de cruauté ou de maltraitance volontaire de la part de ses employés. D'ailleurs, sur le compte officiel du Puy du Fou sur Instagram, il a partagé plusieurs vidéos. On peut y avoir des soigneurs, des vétérinaires et même des journalistes qui ont travaillé pour le parc. Nicolas de Villiers a également transmis un courrier à Hugo Clément après l'enregistrement du reportage, dans lequel il estime que "cette enquête n'a, selon lui, qu'une seule visée, jeter l'opprobre sur tout notre travail'".
La sortie de ce scandale à l'approche de l'élection de Miss France 2021 (le 19 décembre) a en tout cas donné une nouvelle opportunité à Geneviève de Fontenay de se plaindre du comité. Elle s'est dite "révoltée" envers le concours et accuse le comité de ne pas s'être "renseigné concernant les pratiques effectuées par le Puy du Fou avant de décider d'y faire l'élection". Elle espère que l'organisation de Sylvie Tellier réagira.