Sébastien Valiela : Mitterrand avait à la bonne le paparazzo de l'affaire Gayet

Mise à part le coup de la décennie, le GayetGate, Sébastien Valiela revient également beaucoup sur sa "relation" avec un autre président de la République... François Mitterrand. S'il était resté discret à l'époque, on sait aujourd'hui avec certitude que c'est bien lui qui avait pris la photo qui illustrait la célèbre couverture du Paris Match du mois de novembre 1994, dévoilant au monde l'existence de Mazarine Pingeot, la fille cachée de Tonton.

Le photographe raconte dans son livre comment, plusieurs mois après la sortie du Paris Match en question, Mitterrand avait demandé à faire sa rencontre alors qu'il était en train de le prendre en photo dans une librairie du boulevard Saint-Germain. Les deux hommes ont eu une discussion amicale, François Mitterrand lui disant qu'il trouvait que sur certains clichés, Mazarine "ressemblait un peu à Isabelle Adjani" et le priant simplement de venir lui demander sa permission pour le prendre en photo à l'avenir.

C'est ainsi que, peu après cette conversation, Sébastien Valiela s'est retrouvé "invité" au mariage du fils de Mitterrand, Gilbert. En planque dans un tout petit village du Sud-Ouest de la France, le paparazzo n'ayant pas de place pour se cacher tranquillement, il a tout simplement décidé d'aller demander la permission de Mitterrand qui lui a répondu "Oui, faites les photos, vous nous les donnerez, de toute façon, on n'a pas de photographe. Mais ce n'est pas pour la presse".

Après une petite cérémonie intime, le photographe et son acolyte Pierre Suu ont même eu l'honneur d'être conviés au pot d'honneur. À la fin de ce moment hors du commun, l'auteur raconte sa dernière conversation avec Mitterrand, qui avait apparemment changé d'avis, puisqu'il lui lança "Bon, vous pouvez diffuser à la presse, mais vous nous envoyez les tirages quand même !"

Actellement en pleine promotion de son ouvrage, il a déclaré à VSD avoir choisi de ne pas publier des photos de "Mitterrand la veille de sa mort, transporté sur une chaise pliante" en mémoire des "bons rapports" qu'ils entretenaient. Un beau geste qui prouve que les paparazzi qui se respectent ne sont pas prêts à tout, même pour un scoop. Respect.

Les rencontres avec Mazarine Pingeot ou son compagnon de l'époque, Ali Baddou, la fois où un animateur vedette l'a braqué avec un revolver et des séances photo qui ont dégénéré... Sébastien Valiela raconte tout dans Paparazzo, Du scoop au secret d'État (éditions Michalon).