Placé en garde à vue dans la nuit du lundi 19 au mardi 20 novembre, le frère de Ségolène Royal, Henry, nous a donné sa version des événements qui l'ont conduit à passer plusieurs heures derrière les barreaux de même que son épouse.
Si les premières informations, publiées par Le Parisien, faisaient état d'insultes, de résistance aux forces de l'ordre et d'état d'ébriété du couple, Henry Royal a tenu à nous apporter sa version de l'incident. Sa femme, qui "avait un peu bu" selon les explications par ailleurs fournies par Henry Royal à Voici, aurait "dégradé la fenêtre d'un taxi". Le chauffeur a alors appelé les forces de l'ordre, venues pour emmener madame au poste de police.
Henry Royal précise qu'il aurait demandé aux policiers d'accompagner sa femme, ce qui lui aurait été refusé. "Je m'allonge par terre, je lance deux gros mots", explique-t-il, dans le but avoué de se faire lui aussi arrêter. Une attitude qui lui vaut d'être embarqué au commissariat de Courbevoie comme il le souhaitait, alors que sa femme est quant à elle emmenée à Neuilly-sur-Seine. Mais la suite de l'affaire prend une tournure que le frère de la candidate à la présidentielle de 2007 n'avait pas envisagée : " Je n'avais pas prévu la sanction d'une garde à vue, qui prend fin ce jour (mardi, ndlr) à 15h."
Lors de son arrivée au commissariat, l'éthylotest ne détecte aucune trace d'alcool. Henry Royal demande par deux fois une prise de sang, devant l'incrédulité des policiers, chaque demande lui étant refusée, attestation du médecin à l'appui. Au final, si sa femme sera relâchée quelques heures plus tard, Henry Royal est lui convoqué au tribunal de grande instance de Nanterre en janvier pour "outrage par parole, gestes, menaces, écrit non rendu public, image non rendue publique, envoi d'objet, de nature à porter atteinte ou à la dignité ou au respect dus à la fonction de XXX et XXX, personne dépositaire de l'autorité publique, dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions, en l'espèce outragé par parole les fonctionnaires de police les insultant de sales cons, sales connards."