Triste ironie du destin. Mort le 5 mai dernier à l'âge de 87 ans, Siné laisse derrière lui une famille frappée par le deuil qui doit également faire face au décès de la première épouse du dessinateur. Comme le rapporte ce mardi la rubrique nécrologique du journal Le Monde, Anik Sinet est en effet morte le même jour que le caricaturiste français.
"Catherine, sa femme, Maud, Stéphane, Sung Kwon, ses enfants, Tania et Marco, ses petits-enfants, Jean-Pierre, son gendre, et ses proches, ont l'immense douleur de faire part du décès du dessinateur Siné, le 5 mai 2016, à l'âge de quatre-vingt-sept ans, ainsi que celui de la mère de Maud, Anik Sinet, décédée elle aussi, le 5 mai, à l'âge de quatre-vingt-sept ans. Les obsèques auront lieu le mercredi 11 mai à 16 heures au cimetière de Montmartre, Paris 18e", peut-on lire. La cause du décès d'Anik n'a pas été révélée par la famille.
Né le 31 décembre 1928 à Paris, Maurice Sinet (de son vrai nom) a donc une fille aînée, Maud, née de son premier mariage avec Anik. Les deux femmes ont régulièrement travaillé à ses côtés, sa fille étant traductrice et correctrice pour le journal Siné Mensuel. S'ils étaient séparés depuis de nombreuses années, Anik Sinet a toujours clairement affiché son soutien à son ex-mari. En 2008, lorsque le dessinateur avait été évincé de Charlie Hebdo à la suite des accusations d'antisémitisme, Anik Sinet avait ajouté son nom au fameux comité créé en l'honneur de Siné en signant avec ironie "l'ex-épouse juive de l'accusé".
Après leur divorce, Siné s'était remarié en 1975 à Catherine Failliot, une journaliste et productrice d'émissions et de films télévisés avec laquelle il avait fondé Siné Hebdo en 2008. Ensemble, ils ont eu deux enfants : une fille, Stéphane, qui avait d'ailleurs réalisé le documentaire consacré à son père Mourir ? Plutôt crever ! (2010), et un fils adoptif d'origine coréenne, Sung Kwon.
S.L.