Slava Voynov, rugueux défenseur de l'équipe de NHL des Los Angeles Kings, est accusé d'avoir violemment frappé sa compagne en octobre dernier. Devant les enquêteurs, cette dernière a reconnu qu'il l'avait frappée à plusieurs reprises et avait tenté de l'étrangler. Mais alors que le joueur russe, qui risque jusqu'à neuf ans de prison, devait passer devant le juge, la jeune femme a affirmé que tout était de sa faute...
Le site Internet TMZ Sports indique que lors de l'audience préliminaire de ce lundi 15 décembre, un officier de la police de Redondo Beach a témoigné de ce qu'il avait vu et entendu. Marta Varlamova présentait "une lacération au-dessus de l'oeil gauche, des traces de sang, des marques rouges autour du cou". Il a également indiqué que la jeune femme lui avait dit qu'il l'avait projetée plusieurs fois au sol, qu'il l'avait frappée à plusieurs reprises à coups de pied alors qu'elle était au sol et qu'il l'avait étranglée. Elle avait également confié à la police qu'il l'avait lacérée au visage après l'avoir poussée sur un écran de télévision.
Cependant, les avocats du joueur des Kings ont expliqué que la police avait mal compris les propos de la jeune femme qui parle un anglais approximatif... et qu'elle était tombée toute seule. Des propos que la présumée victime a confirmés dans une lettre adressée au procureur général du L.A. County District, dans laquelle elle lui demande d'abandonner les charges à l'encontre de son époux qui risque jusqu'à neuf années de prison.
Dans cette lettre écrite en novembre et que s'est procurée le site Internet TMZ, elle assume l'entière responsabilité de l'affaire et assure que tout est de sa faute. À l'origine de l'affaire : une dispute qui a éclaté chez des amis alors qu'elle était ivre et qui s'est poursuivie de retour à la maison. Marta Varlamova a expliqué avoir provoqué son homme alors que celui-ci souhaitait se coucher et l'aurait saisi par les épaules en lui hurlant qu'elle voulait "encore parler". C'est là qu'il l'aurait repoussée, et qu'en tombant, elle se serait retournée, sa tête allant frapper l'écran plat de la télé.
Dans sa lettre, elle indique qu'elle s'est mise à saigner énormément : "J'ai commencé à hurler parce que ça faisait quand même mal et je m'inquiétais de savoir si j'allais avoir besoin de points de suture et à quoi ça allait ressembler." Après être allée aux urgences, elle a raconté aux policiers appelés par les médecins que Slava Voynov n'avait pas tenté de la tuer et qu'elle n'avait pas peur de lui. Et elle répète une nouvelle fois qu'elle pense que le policier n'a pas compris ses propos à cause de son anglais défaillant.
Conclusion, soit quelqu'un ment, soit il y a effectivement eu un problème de compréhension. Mais les explications de Marta Varlamova ne justifient aucunement les marques autour de sa gorge, qui pourraient correspondre à l'étranglement dont elle avait parlé en premier lieu.
Elle termine sa lettre en évoquant "les autres athlètes" qui ont fait des choses que son époux n'aurait pas faites et qui n'ont pas pour autant été poursuivis. Une référence notamment à Ray Rice, qui avait roué de coups sa compagne sous l'objectif d'une caméra de sécurité dans l'ascenseur d'un hôtel et qui n'avait pas fait l'objet d'une procédure judiciaire.
Malgré tout, le juge a tout de même décidé de poursuivre Slava Voynov pour violences conjugales aggravées...