Parmi les moments les plus marquants du Festival de Cannes, se distingue celui où l'icône française Sophie Marceau avait eu l'honneur et la lourde tâche de remettre la Palme d'or en 1999. C'est le film Rosetta qui avait reçu le prix, mais avant de le décerner aux frères Dardenne, la comédienne qui jouait cette année-là dans le James Bond Le monde ne suffit pas s'était illustrée avec un discours qui fera date. Sifflée par le public rapidement lassé par un speech sans queue ni tête, elle avait finalement été interrompue par la maîtresse de cérémonie de Kristin Scott Thomas, gênée. Le Festival ne lui en a visiblement pas tenu rigueur, puisqu'elle a été membre du jury de l'édition 2015 mais le souvenir de ce moment de malaise reste vif. L'un de ses proches, le producteur et ancien agent de stars Dominique Besnehard, revient sur cette "affaire" pour VSD.
"Elle était dans les Alpes avec Nicolas Hulot et n'avait pas envie de venir. Mais Canal+ était très puissant, et Michel Denisot a insisté pour qu'elle soit là. Elle est arrivée complètement azimutée et n'avait même pas une demi-heure pour s'habiller. Une fois sur scène, Sophie a perdu pied, s'est lancée dans un long monologue où elle a tout mélangé. On est allé au dîner officiel, j'ai vu le métier comme la politique : tous les gens détournaient la tête. Sauf l'Américaine Anjelica Huston, qui lui a dit : 'Ce soir, vous étiez comme tout le monde. Ce n'est pas grave.'"
Complice de Dominique Besnehard, Sophie Marceau ne fait pas partie des actrices qui participent à Dix pour cent, saison 1 ou 2. Sur Europe 1, il a révélé pourquoi la star de La Boum avait décliné l'offre. "Lors de la première saison, ce n'était pas le moment, car elle avait des problèmes personnels", a justifié le producteur mais aussi acteur. "Elle viendra peut-être. Et, si elle ne vient pas, on ne va pas forcer les gens", a-t-il précisé à propos de l'absence de la comédienne de 50 ans dans la saison 2.
Dominique Besnehard ne s'est guère montré loquace sur les "problèmes personnels" de Sophie Marceau, rien ne dit s'il s'agit du décès de son ex-compagnon Andrzej Żuławski (survenu en février 2016) ou de sa rupture avec Cyril Lignac. En 2015, il avait expliqué que son ancienne cliente avait refusé un rôle "parce qu'on lui faisait revivre ce qu'elle faisait à Cannes", clin d'oeil à son discours lunaire. C'est Cécile de France qui l'avait alors remplacée dans la série. Quoi qu'il en soit, le créateur de Dix pour Cent ne désespère pas. "J'espère qu'elle viendra", lâche-t-il.
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine VSD du 18 mai 2017