Une fois par mois, elle s'assied en studio et prend le micro dans Jungle Fight sur Radio Monaco pour combattre, inlassablement, le sida, avec des mots quand ce n'est pas par des actions. La semaine dernière, c'est debout devant les Nations unies, à New York, que la princesse Stéphanie de Monaco affrontait encore ce fléau des temps modernes.
Alors que sa fille Pauline Ducruet a déserté Big Apple (elle débarquait avant-hier à Paris) après avoir fini son année à la Parsons School of Design, la soeur cadette du prince Albert II de Monaco y a effectué une visite de travail de deux jours en sa qualité d'ambassadrice spéciale d'ONUSIDA et dans le cadre d'une réunion prévue au siège des Nations unies sur le thème de l'éradication du VIH d'ici à 2030. Un déplacement aux allures de pèlerinage : dix ans après sa rencontre déterminante avec Charles King et la découverte d'un site de son association Housing Works à Manhattan, qui lui inspira la création en 2010 de la Maison de Vie de Carpentras, la princesse Stéphanie s'est rendue dans un autre centre de soins et de réinsertion de l'organisme, dans le quartier de Brooklyn cette fois.
Accueillie le 8 juin au siège des Nations unies par son secrétaire général en personne, Ban-Ki-moon, Stéphanie de Monaco y a imposé sa détermination : "Nous sommes réunis ici aujourd'hui pour parler de la fin du sida", a-t-elle posé en préambule, "décidée à croire" que la maladie aura disparu dans les quatorze prochaines années. "Pouvons-nous y parvenir sans vaccin, par la seule force de notre volonté ?, a-t-elle demandé. Je veux croire que oui, au vu de ce que nous avons déjà accompli en quelques décennies. Mais c'est aussi le moment de se remobiliser pour trouver des solutions qui feront dire aux générations futures : "En quelques décennies, l'humanité a éradiqué - sans vaccin - un fléau mortel qui aurait duré des siècles à une autre époque"." Et pour susciter cette "remobilisation", elle a rappelé que, de nos jours, le sida n'est plus la "maladie des autres", mais une maladie "qui nous affecte tous personnellement, qu'elle touche notre famille ou nos amis"...