Pendant de nombreuses années, ils ont formé un couple soudé mais la maladie a tout fait exploser : Stéphanie et Michel Fugain, qui ont vécu la mort de leur fille Laurette, 22 ans, en 2002, ont divorcé très peu de temps après. Mais pas question pour l'ex-membre du Big Bazar d'en vouloir, encore aujourd'hui, à son ex-mari, qui s'est très rapidement remarié avec Sanda, son épouse actuelle rencontrée quelques semaines après la mort de Laurette.
Invitée par Jordan De Luxe à revenir sur son parcours, elle a confirmé qu'elle lui avait déjà pardonné : "Oui, parce que c'est les 20 ans, c'est important et il faut que mes enfants et plus tard mes petits-enfants se disent... C'est compliqué déjà parce qu'un drame prend une place énorme. [...] Moi ma seule priorité c'était mon fils et ma fille, c'était mes enfants et mes petits-enfants qui allaient grandir avec ces images là, avec ces manques", a-t-elle raconté. Il faut dire qu'au moment du décès de leur soeur, Marie Fugain, l'aînée, avait 29 ans, et Alexis, le plus jeune, seulement 9 ans.
C'est d'ailleurs pour eux, et pour Laurette, qu'elle a gardé le nom Fugain depuis toutes ces années, malgré son divorce douloureux et les relations parfois tendues avec le chanteur. "J'estime que c'est le nom de mes enfants, de ma fille disparue. J'aurais pu me rappeler par mon nom de jeune fille, mais je n'avais pas envie de changer en cours de route et puis je n'ai pas de honte à porter mon nom. C'est le nom de mes enfants, je n'ai pas du tout envie de dissocier cet amour, tout ce que ça représente", a-t-elle expliqué au présentateur de C8.
Aujourd'hui maman de deux fils, Eliott et Sam, Marie Fugain, la soeur de Laurette, est engagée aux côtés de ses parents dans l'association qu'ils ont créée pour Laurette, et notamment aux côtés de sa mère, qui a expliqué comment elle avait surmonté ce "tsunami" qui a touché sa famille.
"Moi je n'ai pas de leçons à donner, j'ai simplement compris avec le temps ce que m'avait dit une maman. Elle m'avait écrit pour me dire : 'Vous savez, j'ai perdu mon enfant depuis vingt ans, j'ai l'impression que c'était hier mais vous allez voir que la douceur va s'installer à nouveau'. [...] Je ne vis que dans l'enfer, la douceur je n'y croyais pas une seconde, je ne savais pas que ça pouvait exister. Mais j'ai réappris à vivre [...] on doit faire son chemin", a-t-elle partagé avec philosophie.
Un message plein de douceur pour cette femme qui a "lutté" pour son "fils encore jeune" alors qu'elle était "anesthésiée pendant 5 ans". Désormais, c'est avec le sourire que la vie continue pour elle, et on lui souhaite de ne jamais le perdre !