Moins d'une semaine après l'annonce de la mort de Prince, les réactions continuent de pleuvoir. Alors que de nombreuses célébrités ont rendu hommage à l'icone du funk, retrouvé inanimée à son domicile à l'âge de 57 ans, sur les réseaux sociaux, son ami Steven Tyler lui, a accordé une poignante interview au magazine People. Le leader du groupe Aerosmith a confié au magazine américain à quel point la mort du célèbre interprète de Purple Rain résonnait en lui, alors que l'on ignore encore les causes exactes du décès.
"C'était un saint. C'était un musicien qui parlait mon langage et ça rend les choses encore plus difficiles. J'aimerai vous dire que je le pleure parce qu'il va nous manquer, lui et sa musique, mais en réalité, il y a quelque chose de bien plus profond que ça. Je ne savais pas qu'il avait été conduit à l'hôpital parce qu'il a [supposément] abusé de quelque chose. Vous savez, je ne sais que trop bien ce que c'est d'abuser de quelque chose. Ca m'a conduit en cure de désintoxication maintes et maintes fois. En tant qu'ancien toxicomane et alcoolique, je sais ce que c'est. Durant les années 80, j'étais pieds et poings liés à toutes mes addictions", a-t-il déclaré.
Le célèbre rockeur de 68 ans aujourd'hui sur la voie de la rédemption a ensuite porté de lourdes accusations sur l'entourage du chanteur qui a lui-même prédit sa mort. "Les médecins aujourd'hui sont les nouveaux dealers de drogues. Toute l'Amérique ne dépend plus des drogues de rues, mais de celles qu'ils nous prescrivent", a-t-il assuré avant d'en revenir à Prince. "J'espère que la personne qui l'a conduite à l'hôpital cette nuit aura quelque chose à dire. J'espère que ça n'a rien à voir avec la drogue. Mais si c'est le cas, ça n'aurait jamais dû arriver. Je sais ce que c'est quand on est célèbre et que tout le monde fait semblant de ne rien voir. Heureusement, j'ai eu la chance d'avoir quelqu'un qui m'a renvoyé à Betty Ford, une nouvelle fois", a-t-il rajouté en faisant référence à son sixième passage en rehab.
The Demon Of Screaming comme on le surnomme a toutefois voulu finir sur une note positive et veut voir le bon côté des choses. "Janis Joplin, Jimi Hendrix, leurs morts m'a permis de rester en vie. La seule raison valable que j'ai d'arrêter de pleurer, c'est de me dire que Prince est mort pour que d'autres puissent vivre", a-t-il conclu.
Coline Chavaroche