Sting au Bataclan : "De toute façon, où sommes-nous en sécurité ?"

Ce samedi 12 novembre, Sting chantera pour la réouverture du Bataclan, frappé il y un an par un terrible attentat lors du concert des Américains Eagles of Death Metal. Quatre-vingt-dix personnes ont perdu la vie dans cette salle qui a fait peau neuve, rénovée à l'identique, comme l'ont souhaité ses propriétaires.

Le 12 octobre dernier, Sting n'avait pas encore été choisi pour cette réouverture si symbolique mais confiait déjà au Parisien, dans une interview que nos confrères publient ce samedi : "C'est important qu'elle redémarre, que ça reste un lieu de concerts après ce qui s'est passé. On a besoin de retrouver une vie normale." L'artiste de 65 ans se souvenait avoir chanté au Bataclan avec son groupe Police il y a des années. Et d'ajouter : "De toute façon, où sommes-nous en sécurité ? Je vais jouer en avril prochain à l'Olympia. Est-ce plus sûr que le Bataclan, finalement ?"

Dans cet entretien, Sting rappelle ses nombreux liens avec la France, lui qui vit à New York : "Mon fils est né ici pendant ma tournée en 1985. J'ai enregistré mon album live Bring on the Night au Théâtre Mogador à Paris. Mais je parle français comme une vache espagnole ! Et j'ai aussi fait un duo avec Mylène Farmer qui m'a permis d'être nouveau numéro un en France avec un de mes anciens titres Stolen Car."

Celui qui se désole du Brexit et de la candidature de Donald Trump, depuis élu président des Etats-Unis, chantera donc ce samedi soir au Bataclan. Les places se sont envolées en moins de trente minutes. L'intégralité des recettes sera reversée à deux associations de victimes : Life for Paris et 13onze15 Fraternité et Vérité. Le concert sera diffusé sur France 2, en simultané sur Culturebox, à 00h55 dimanche 13 novembre, puis sur France 4 à 22h50, lundi 14 novembre.

Hier soir, le match France-Suède au Stade de France s'est ouvert après une minutes de silence. Dimanche, François Hollande inaugura plusieurs plaques portant le nom des victimes, devant les lieux touchés par les attentats de la nuit du 13 novembre 2015.