Ils apparaissent peu, l'un auprès de l'autre. Mais quand Leïla Bekhti est au côté de son époux Tahar Rahim, l'amour sonne comme une grande évidence. D'ailleurs, tout portait à croire, depuis le début, que ces deux-là étaient fait pour construire une vie ensemble. "Il existe des balises invisibles jalonnant notre chemin, s'émerveille le comédien dans les colonnes du magazine Paris Match. Encore faut-il être capable de les comprendre. La première fois que j'ai vu Leïla, j'ai su à la seconde qu'elle serait ma femme et la mère de mes enfants. Notre rencontre n'a pas été un coup de foudre, elle était écrite. C'était notre destin."
Si vous croyez aux signes, vous allez être servi : avant de déménager dans l'Est de la France au début des années 1960, le père de Tahar Rahim était professeur en Algérie... cette même profession exercée la mère de Leïla Bekhti. D'ailleurs, les parents des deux acteurs viennent quasiment du même lieu : Oran pour les uns, Sidi Bel Abbès - à une centaine de kilomètres plus loin - pour les autres. Leur amour pour le cinéma s'est déclaré à peu près en même temps. Le destin a fait le reste.
Tous ces sacrifices doivent avoir un sens
Aujourd'hui, Leïla Behkti et Tahar Rahim sont mariés depuis dix ans et sont parents de deux enfants . Ils ont récemment tourné ensemble pour la toute première fois, en tant que mari et femme, dans la série The Eddy, de Jack Thorne et Damien Chazelle, disponible sur Netflix depuis le 8 mai 2020. Mais comme vous le savez, Monsieur a décidé de faire rêver d'autres pays et a été nommé aux Golden Globes pour son rôle dans le film Désigné Coupable. Certains chuchotent même son nom en songeant à la cérémonie des Oscars 2021... chose qui n'aurait pas été possible sans de nombreux sacrifices.
Pour incarner Mohamedou Ould Slahi, Tahar Rahim s'est plié en quatre, au sens propre comme au figuré. Il a suivi un régime drastique, réalisé toutes ses scènes de torture sans doublure, et souffrait en silence le soir venu, loin de son épouse et de ses enfants. "Heureusement que je peux les appeler, les voir grâce à Internet, autant de moments qui sont des pansements de vie, se rassure-t-il. La semaine, je bosse à fond pour qu'ils soient fiers. Tous ces sacrifices doivent avoir un sens." Espérons qu'une récompense vienne, effectivement, lui donner raison...
Retrouvez l'interview de Tahar Rahim dans le magazine Paris Match n°3746.