Il n'est pas remonté sur un ring depuis sa médaille d'or décrochée le 21 août 2016 dans la catégorie poids lourds aux Jeux olympiques de Rio. Bien que sollicité de toutes parts – il faisait partie du jury de l'élection de Miss France 2017 –, Tony Yoka planche activement sur son passage chez les professionnels. Pour cette étape majeure de sa carrière, le boxeur français de 24 ans veut s'entourer des meilleurs. Si le jeune champion a déjà choisi son coach en la personne de l'Américain Virgil Hunter, il ne s'est pas encore décidé pour son promoteur et pour sa chaîne. Tony Yoka est actuellement en discussions avec les diffuseurs comme le rapporte le JDD dans son édition du 18 décembre. Idem pour son équipementier. C'est Adidas qui l'habille aujourd'hui, mais son contrat avec la marque s'achève à la fin du mois.
Pour mener à bien ses négociations, le fiancé d'Estelle Mossely accorde toute sa confiance à plusieurs conseillers dont son père, Victor, qui a abandonné son travail chez Peugeot pour l'entraîner. "S'il me lâchait, c'était fini", a-t-il d'ailleurs confié au JDD. Il travaille également avec un homme qui fait affaire avec Booba, Jérôme Abiteboul, patron de la marque de vêtements Ünkut, avec laquelle le célèbre rappeur exilé à Miami collabore. Tony Yoka a d'ailleurs rencontré tout récemment le chanteur, comme en atteste une photo postée par le boxeur sur sa page Instagram.
Plongé dans des tractations financières, le boxeur "serait devenu un peu trop focalisé" sur l'argent, le business, rapporte le JDD, citant une source proche du sportif : "Il est en train de péter les plombs, de reprendre les codes des footballeurs bling-bling."
On apprend ainsi que Tony Yoka et Estelle Mossely ont tous les deux demandé à toucher par anticipation leur prime de 50 000 euros que l'État doit leur verser pour leur médaille olympique. Très certainement pour rembourser les gros découverts qu'ils avaient contractés avant les Jeux olympiques en payant des billets d'avion à leurs proches et en louant une grande maison pour tout le monde.
Dans les colonnes du JDD, Tony Yoka révèle être en froid avec la Fédération française de boxe (FFB), qu'il accuse de ne pas l'avoir accompagné dans son parcours, notamment financièrement. "Je touchais 300 euros par mois. Je devais demander l'aide d'Estelle pour payer mes déplacements, l'hôtel. Un mec qui a fait les Jeux et ne touche même pas le RSA, vous trouvez ça normal ? L'espoir de la boxe, vous le laissez galérer dans son quartier ?", s'insurge le boxeur.
Tony Yoka ne veut plus entendre parler de la Fédération, dont il n'a plus besoin pour vivre depuis son sacre de cet été. "La Fédé a obtenu une visibilité de fou, les licenciés affluent, les aides de l'État vont augmenter... je suis champion olympique et on veut me payer comme avant les Jeux ? Je veux bien que l'argent soit un sujet tabou en France, mais il ne faut pas se foutre de moi", conclut-il avec fermeté.
Espérons que Tony Yoka saura garder les pieds sur terre ces prochains mois, face à la nouvelle expérience du succès.
Olivia Maunoury