L'ex-candidate LR à la présidentielle Valérie Pécresse a bouclé son appel aux dons et récolté les 5,1 millions d'euros nécessaires pour boucher le trou laissé par sa cuisante défaite au premier tour, a indiqué son entourage à l'AFP, confirmant une information du Parisien.
Valérie Pécresse, qui avait jusqu'au 31 mai pour récolter ces fonds, a reçu 3,3 millions de dons de particuliers, a précisé cette source. À cela s'ajoutent 1,2 million d'euros apportés par Les Républicains. Soit environ 25 % de la somme empruntée par Valérie Pécresse. Au total, fait-on savoir chez LR, le parti aura déboursé près de 8 millions d'euros pour l'ensemble de la campagne présidentielle. Viennent aussi les 600 000 euros versés par l'Etat du fait de son score en dessous de la barre des 5% ouvrant la voie à un remboursement de ses frais de campagne. "Objectif atteint, l'appel aux dons est bouclé et le remboursement des frais de campagne aussi", a-t-elle résumé.
Son riche mari Jérôme Pécresse a-t-il participé ? Président-directeur général de la branche énergies renouvelables de General Electric, il avait déclaré gagner "très bien sa vie" dans L'Obs. Sa femme et lui ont "chacun donné 4 600 euros", indique Le Parisien. La candidate avait prévenu qu'elle serait obligée de payer également de sa poche la différence entre les 5,1 millions d'euros recherchés et la somme finalement récoltée. La politique chiraquienne ne sera donc pas obligée de vendre sa villa de la Baule qu'elle avait "oubliée" de mentionner dans sa déclaration de patrimoine pour les élections et qui est estimée à 2 millions d'euros aujourd'hui.
Valérie Pécresse n'avait récolté que 4,78% des voix au premier tour de la présidentielle pour laquelle elle s'était "endettée personnellement à hauteur de cinq millions d'euros". Elle avait lancé dès le lendemain de sa défaite un appel aux dons, et relancé ensuite son appel en invoquant "ceux qui partagent (ses) convictions" mais aussi ceux qui, "par peur des extrêmes ont choisi le vote utile dès le premier tour".
L'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy, qui ne l'avait pas soutenue pendant sa campagne, avait fait un don de 2000 euros qui avait été refusé par la candidate. "Elle ne demande pas la charité, mais la solidarité et l'amitié. C'est une femme d'honneur", avait affirmé son entourage. Le père de la femme politique de 54 ans avait également pris position sur sa page Facebook : "Valerie a renvoyé le chèque de Sarkozy en disant qu elle ne veut pas l aumône mais la solidarité Ce mec ne sait pas vivre!!!"
Chouchoutée par son époux et leurs trois enfants Baptiste (25 ans), Clément (23 ans) et Émilie (18 ans), elle s'est ressourcée dans un centre de remise en forme après la défaite et a repris son travail pour la région Ile-de-France dont elle est la patronne.