Si sa relation avec Nicolas Sarkozy est compliquée, Valérie Pécresse est cependant très liée à une autre personnalité de droite dont elle a toujours réclamé l'héritage : Jacques Chirac. La candidate à l'élection présidentielle a été, à partir de 1997, l'une des conseillères de l'ancien président de la République décédé en 2019. L'attachement de la présidente de la région Ile-de-France à la famille Chirac n'est pas seulement liée à la politique puisqu'elle a aussi une source familiale.
En 2016, la discrète Laurence, fille aînée de Jacques Chirac, décède d'un malaise cardiaque. Une mort qui met fin au mal qui l'a rongée durant des décennies, l'anorexie. Pour tenter de la soigner, elle qui a fait plusieurs tentatives de suicide, l'homme politique avait fait appel, en 1995 "au professeur en neuropsychiatrie Louis Bertagna, qui s'était occupé d'André Malraux", écrit Le Monde. Le spécialiste passe "chaque dimanche une à deux heures avec Laurence", précise le quotidien.
Ce médecin n'est autre que le grand-père de Valérie Pécresse. Sur le site Malraux.org, consacré à l'écrivain et ancien ministre, on peut y lire une description de celui qui était l'ami de l'auteur de L'Espoir : "Grand-père corse, catholique, résistant, gaulliste de la première heure, passionné de politique et psychiatre pionnier dans le traitement de la dépression." Un homme qui suscitait l'admiration totale de celle qui a songé un temps à devenir psychiatre comme lui. Dans Le Figaro, elle avait déclaré : "J'étais raide dingue de lui, et comme lui, j'ai voulu soigner les âmes." Le docteur Bertagna a soigné avec un dévouement sans faille la fille de Jacques Chirac. Paris Match écrit que si le président de la République a pris alors sous son aile la jeune Valérie, c'est "par reconnaissance". Un lien très fort qui s'est concrétisé par une carrière politique qui la mène aujourd'hui dans la campagne présidentielle.
Invitée de TF1/LCI face à Eric Zemmour ce 10 mars 2022, Valérie Pécresse défend son programme et sa vision de la France, à l'heure où le monde est face à la guerre en Ukraine. Elle doit également regagner la confiance des futurs votants, après un meeting au Zénith décrié et des accusations de "manoeuvres frauduleuses" visant à gonfler le corps électoral lors des primaires des Républicains.