Valérie Pécresse a connu des jours meilleurs que ceux qui ont suivi la débâcle du premier tour des élections présidentielles. Réalisant le score de 4,75% des voix, elle a dû digérer la défaite et un endettement puisque sa campagne, qui a fait moins de 5%, ne sera pas remboursée par l'Etat. Dans ce contexte, elle n'a pas digéré l'aide financière que lui a apporté l'ancien président Nicolas Sarkozy avec qui elle partage la même famille politique. Ce dernier ne l'a pas officiellement soutenue, ce qu'elle a décrit comme un sabotage de son travail. C'est ainsi qu'elle a recrédité à l'homme politique le chèque qu'il lui avait fait parvenir en soutien à son appel aux dons. En colère, son cher père Dominique Roux l'était aussi et il l'a clairement exprimé sur les réseaux sociaux.
Dominique Roux, universitaire et dirigeant d'entreprise français, membre du Cercle des économistes, est le père de Valérie Pécresse, qu'il a eue avec Catherine Bertagna. Un papa proche de sa fille qui n'a cessé de suivre sa carrière avec beaucoup de passion. Dans Le Monde, on apprend qu'il était présent le 30 avril quand le collaborateur de sa fille, Geoffroy Didier, a réuni ses militants à Neuilly-sur-Seine où il habite. Il était particulièrement ému de voir sa Valérie longuement applaudie, rapporte le quotidien. Il précise : "L'universitaire est convaincu que les critiques ayant visé sa fille comportaient une part de misogynie. Il en veut aussi à Nicolas Sarkozy."
Preuve de sa fureur ? Son post sur Facebook le 5 mai 2022 est sans demi-mesure : "Valérie a renvoyé le chèque de Sarkozy en disant qu elle ne veut pas l aumône mais la solidarité. Ce mec ne sait pas vivre!!!"
Docteur en sciences économiques, docteur en gestion et agrégé de sciences de gestion, Dominique Roux est un père qui a toujours été fier de sa fille. Cela était manifeste dans l'émission Une ambition intime de M6. "Mon père était là. Il m'a donné des coups de pied dans les fesses, mais il en a surtout appelé à mon orgueil de fille, en me disant : 'les filles peuvent réussir aussi bien que les garçons. Tu as ça en toi, tu peux y arriver", avait alors confié Valérie Pécresse, qui était une enfant timide.
Dans une interview père-fille à Marie-Claire, Valérie Pécresse avouait devant son papa : "Il s'est saigné pour qu'ado, je parte en Angleterre, en Russie... Avec un salaire de prof, ce n'était pas facile." Nommée ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche par ce même Nicolas Sarkozy, en 2007, à l'âge de 39 ans, son père n'avait pu retenir ses larmes. Aujourd'hui, la situation est moins glorieuse mais son père répond toujours présent, tout comme ses trois enfants et son mari Jérôme qui eux, lui ont offert un luxueux séjour pour se requinquer.