Si les relations de Valérie Trierweiler avec la direction de Paris Match se sont tendues avec l'accession au pouvoir de son compagnon François Hollande, la première dame n'y pas moins fait la majeure partie de sa carrière et, à ce titre, lié des liens de camaraderie, sans doute même d'amitié, avec certains de ses collègues. La compagne du président de la République exprime aujourd'hui sa tristesse en apprenant le décès de l'un de ses collègues, le photo-reporter Benoît Gysembergh. Il est mort ce vendredi 3 mai au matin, à l'âge de 59 ans.
"Il aimait voyager léger, avec juste un boîtier Leica en bandoulière, pour être au plus près des hommes, quelles que soient les circonstances. Il s'était imposé à Paris Match à 22 ans, avec un reportage sur une guerre en Erythrée qui n'intéressait plus personne." C'est par ces mots que commencent les condoléances présentées par la rédaction de Paris Match à ses proches et publiées sur le site officiel du magazine. Plus qu'un photographe de guerre, Benoît Gysembergh a durant plus de trente ans participé au "choc des photos" et choisi de raconter lui-même les conflits qu'il immortalisait, de l'ex-Yougoslavie au Rwanda.
Sur Twitter, Valérie Trierweiler, qui rentre d'une visite officielle présidentielle en Chine, nous fait part de son émotion : "Hommage à Benoît Gysembergh, grand reporter, photographe à Paris Match, disparu ce matin. L'un des meilleurs de la profession. Tristesse."
Benoît Gysembergh est né le le 13 août 1954 à Dinard. Il commence sa carrière à 20 ans en intégrant l'agence Gamma puis Camera Press à Londres. Ce voyage en Éthiopie, pour couvrir le conflit qui secoue l'Érythrée, lui ouvre les portes de Paris Match. Paru en 2001, La Photo en première ligne (Filipacchi, désormais indisponible) retraçait les vingt-cinq premières années de sa collaboration avec le magazine. Ses photos ont donné lieu à plusieurs expositions.
Comme Benoît Gysembergh, Valérie Trierweiler est entrée très tôt à Paris Match pour lequel elle couvrait le Parti socialiste. Nous sommes en 1989, elle n'a que 23 ans. C'est au sein de la rédaction de Match que la future première dame rencontre Denis Trierweiler, alors secrétaire de rédaction, son second mari et père de ses trois fils. Bien des années plus tard, lorsque François Hollande remporte les primaires, puis l'élection présidentielle, Valérie Trierweiler prend ses distances. Ses relations sont parfois tendues avec le magazine, mais elle y signe encore, de temps à autre, une chronique culturelle.