Réforme des retraites, intervention possible en Syrie... L'an II du quinquennat de François Hollande débute avec de brûlants dossiers. Une rentrée chargée durant laquelle le président joue gros dans l'opinion publique et aura besoin à ses côtés d'une première dame populaire. C'est pourquoi Valérie Trierweiler a décidé de frapper fort avec cette rentrée et de poursuivre son opération reconquête dans le coeur des Français. Pour la première fois, elle a ainsi ouvert les portes de son bureau à 66 Minutes sur M6, avant de venir sur le plateau du 19:45. Sa relation avec François Hollande, son rôle à l'Élysée, son avenir... Retour sur l'interview événement de la première dame.
Avec la réforme des retraites, la possible intervention en Syrie est sans conteste le dossier le plus complexe de la rentrée pour François Hollande. Un sujet délicat et pour l'instant peu approuvé par les Français - selon un sondage paru dans Le Parisien ce week-end - sur lequel Valérie Trierweiler veut garder une certaine distance. Sans toutefois éluder la gravité de la situation. "Je n'ai pas d'avis personnel là-dessus, je suis comme sans doute toutes les mères, je trouve qu'on ne peut pas accepter l'inacceptable", explique la première dame, qui a fait part de son émotion en voyant les terribles clichés d'enfants victimes de l'attaque chimique perpétrée à Damas le 21 août. "Vraiment, si vous voulez savoir, ça m'a empêchée de dormir, ces images, j'y pense encore. Je ne sais pas comment on peut supporter ça, comment on peut accepter ça", s'est indignée celle qui est mère de trois enfants de 15, 17 et 19 ans, nés de sa relation avec Denis Trierweiler.
D'autant que depuis quelques mois, Valérie Trierweiler défend une cause qui lui tient à coeur : les femmes et les enfants. Celle qui est partie récemment avec des jeunes défavorisés sur les plages de Cabourg a réaffirmé son envie de défendre cette cause et notamment celle des femmes violées en République démocratique du Congo, où elle s'est rendue récemment avec Yamina Benguigui. À l'inverse d'autres première dames comme Danielle Mitterrand ou encore Carla Bruni-Sarkozy, dont l'association a pour but de faciliter l'accès à la culture, à l'éducation et au savoir pour lutter contre les inégalités sociales, elle ne veut pourtant pas avoir sa propre fondation. "Je vais renforcer mes activités mais pas nécessairement par le biais d'une fondation. Je n'ai pas l'idée fixe de laisser mon nom à une fondation. C'est très lourd, une fondation, c'est très compliqué, on l'a vu dans le passé, il peut y avoir en plus des soucis d'argent", explique l'ambassadrice de la fondation France Libertés - Danielle Mitterrand.
Toujours journaliste à Paris Match, une situation qui a provoqué quelques tensions au sein de la rédaction, Valérie Trierweiler a eu du mal à trouver sa place et a fait l'objet de nombreuses critiques. Une image encore un peu plus ternie par le livre La Frondeuse, qui a révélé sa supposée liaison passée avec le député UMP Patrick Devedjian et qu'elle a fait condamner en justice. "Tout ça est brutal, rapide, admet-elle en parlant de sa place de première dame. Je n'étais pas préparée, il m'a fallu du temps. Je n'ai pas donné d'éléments sur moi-même. Je n'ai pas voulu parler aux auteurs des livres, c'était des romans, cela ne me ressemblait pas, assure-t-elle. Mais il ne faut pas oublier que je suis une femme de gauche, vraiment ancrée à gauche, j'ai forcément 50% de la population qui n'adhèrent pas à ce que je suis."
Bien que pas mariée à François Hollande, Valérie Trierweiler assure avoir aujourd'hui trouvé sa place dans le protocole parfois lourd des déplacements officiels. "Sans être une potiche pour autant, je me place là où on me dit de me placer mais j'ai aussi une activité à côté de ça", rappelle celle qui a ouvert un nouveau compte Twitter sur ses activités, dans une volonté de marquer son indépendance. La première dame souhaite-t-elle bientôt se marier avec le président ? Pas "pour l'instant". "Je n'ai vu aucune difficulté jusqu'à maintenant", explique la journaliste. "Nous accueillons mardi le couple allemand, c'est un couple, figurez-vous, non marié. La compagne du président allemand, vous savez ce qu'elle faisait dans la vie ? Elle était journaliste politique. Vous voyez que ma situation n'est pas isolée", a-t-elle malicieusement rappelé.