Alors que François Hollande passait un deuxième grand oral devant les journalistes à l'Elysée, jeudi 16 mai, sa compagne Valérie Trierweiler était en visite humanitaire au Mali. Arrivée la veille, dans la soirée, la première dame a répondu favorablement à l'invitation de son homologue malienne, Mintou Traoré, épouse du président de transition Dioncounda Traoré. Pour son premier voyage hors de France sans François Hollande, elle restera 48 heures au Mali.
Jeudi, Valérie Trierweiler s'est rendu à Gao, la plus grande ville du Nord du Mali, occupée l'année dernière par des djihadistes qui y ont commis de nombreuses exactions, comme le rappelle l'AFP. Ces derniers, dont la majorité a été chassée par l'intervention militaire de la France débutée en janvier avec l'armée malienne et d'autres pays d'Afrique, l'opération Serval, continuent tout de même de commettre des attentats-suicides. C'est donc encadrée par un important dispositif de sécurité que Valérie Trierweiler a effectué cette visite. Élégante aventurière, dans une chemise légère et un pantalon beige, la première dame semblait aussi à l'aise sur le terrain que dans les dîners d'État où elle a l'habitude de briller, comme le 7 mai dernier en l'honneur du président polonais Bronislaw Komorowski.
Avec Mintou Traoré, Valérie Trierweiler a assisté à l'aéroport à une cérémonie de lancement d'un programme malien d'appui au retour à Gao de personnes ayant fui la guerre, occupé pendant plusieurs mois en 2012 par des groupes islamistes armés liés à al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). La première dame a été accueillie par le gouverneur de la ville et des responsables de l'opération militaire française Serval, notamment le général de Saint-Quentin. À Gao, où se situe le quartier général de l'opération, Valérie Trierweiler a d'ailleurs tenu à poser avec les femmes figurant dans les troupes militaires françaises, les remerciant pour leur engagement et saluant "les populations de Gao qui commencent par revenir". Porteuse de bonnes nouvelles, elle a également promis que la France donnerait 500 000 euros à la disposition des agriculteurs de la région, insistant sur "le caractère humanitaire" de sa visite.
En mission, Valérie Trierweiler, qui offre du matériel scolaire, s'est ensuite rendue dans une école où elle a été accueillie par des cris et des applaudissements. Preuve de l'espoir porté par la France, représentée par la première dame, de nombreux enfants brandissaient d'ailleurs des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Bienvenue maman Valérie" et scandaient "Madame Hollande, nous t'aimons", "Vive La France" ou encore "Vive François Hollande". "Très, très heureuse d'être là", Valérie Trierweiler est ensuite rentrée à Bamako avec Mintou Traoré, où elle doit séjourner jusqu'à vendredi soir. Une visite qu'elle qualifie de "très beau symbole", alors que son compagnon était avec le président malien mercredi à Bruxelles lors d'une conférence de donateurs pour le Mali.