Il aura fallu un seul tweet pour que Valérie Trierweiler entame sérieusement son capital sympathie auprès des Français. Le désaveu est clair, gare au désamour !
Si certains trouvaient Carla Bruni agaçante, force est de constater qu'elle n'a fait aucun faux pas durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, du moins d'ordre politique. Valérie Trierweiler, quant à elle, s'attire déjà les foudres de la gauche et de beaucoup en ayant publiquement apporté son soutien au concurrent de Ségolène Royal aux élections législatives à La Rochelle. C'est en tout cas ce qui ressort nettement d'un sondage publié par Gala.fr et repris ce jour par l'AFP : 69% des Français désapprouvent le tweet de Valérie Trierweiler.
#malaise
"Courage à Olivier Falorni qui n'a pas démérité, qui se bat aux côtés des Rochelais depuis tant d'années dans un engagement désintéressé", voilà les quelques mots postés lundi 12 juin par Valérie Trierweiler sur son compte Twitter. Au même moment, Martine Aubry et la ministre Cécile Duflot sont justement à La Rochelle pour soutenir Ségolène Royal. Malaise. D'autant plus que le président François Hollande considère Royal comme l'unique candidate de la majorité présidentielle qui "peut se prévaloir de [son] soutien et de [son] appui". Ce tweet, la journaliste confirme pourtant à l'AFP l'avoir envoyé. Malaise. Mercredi soir à La Rochelle, Ségolène Royal se dit "meurtrie" : "Je n'ai volontairement pas voulu réagir hier [mardi], car le coup était trop violent, ça ne veut pas dire que je ne suis pas meurtrie, je ne suis pas un robot... Je demande le respect par rapport à une mère de famille dont les enfants entendent ce qui se dit..." Malaise !
Jeudi, le magazine Gala publie sur son site Internet un sondage* assez clair quant à la réaction des Français dans cette affaire : 69% d'entre eux estiment que Valérie Trierweiler a eu tort de poster ce message. S'agit-il d'un tweet vengeur symptomatique de la jalousie qu'éprouverait Trierweiler à l'égard de Royal ? Trois Français sur quatre estiment en tout cas que ce tweet "témoigne d'une grande confusion entre vie privée et vie publique". C'est à gauche qu'il agace le plus : 81% des sympathisants du Parti socialiste désapprouvent, contre seulement 57% des sympathisants de droite.
Tout avait pourtant bien commencé. Un précédent sondage, dont la première dame s'était d'ailleurs flattée lors de son interview sur France Inter, montrait qu'elle était sur la même longueur d'ondes que les Français : ils la trouvaient "indépendante", "moderne" et "normale". Ils soutenaient de plus son désir de poursuivre son métier de journaliste. Beaucoup estiment désormais - d'Aubry au premier ministre Jean-Marc Ayrault (du jamais vu) - que Valérie Trierweiler devrait prendre du recul... La discrétion, c'est maintenant ?
* Enquête réalisée en ligne du 13 au 14 juin 2012 auprès d'un échantillon représentatif de 1188 personnes, à partir de l'access panel Harris Interactive.