Voyager depuis les débuts de la pandémie de la Covid-19 est devenu un véritable casse-tête. La cinquième vague et les variants ne sont pas prêts de faire changer la donne, à la veille des fêtes de fin d'année. Le porte-parole du gouvernement s'est ainsi exprimé le 4 décembre 2021 depuis l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle pour annoncer quelles étaient les nouvelles mesures pour les avions en provenance d'Afrique australe, berceau du variant Omicron.
Pour essayer de maîtriser le variant Omicron qu'on ne connaît pas encore assez bien, le gouvernement a décidé une "nouvelle organisation drastique" pour "réduire au maximum le risque d'importation du variant Omicron". Les sept pays de l'Afrique australe - l'Afrique du Sud, le Lesotho, le Botswana, le Zimbabwe, le Mozambique, la Namibie et l'Eswatini - ainsi que le Malawi, la Zambie et l'Île Maurice font partie des pays les plus à risque Covid et sont donc rouge écarlate. Vingt-cinq cas sont désormais confirmés en France, selon le dernier bilan officiel des autorités sanitaires.
Quelles conséquences pour les voyageurs ? Seuls les ressortissants français et européens, les personnels diplomatiques et les personnels navigants en provenance de ces pays peuvent venir en France. Les frontières sont donc fermées aux autre, même pour les "déplacements à des fins professionnelles, touristiques, familiales, d'études ou même de recherche". Les tests sont doublés également : un au départ, puis un à l'arrivée. Un test négatif donne droit à un arrêté préfectoral d'isolement pendant sept jours, dans un lieu unique. Mais si le test se révèle positif, la quarantaine doit se dérouler dans un hôtel désigné par le préfet, et pour une durée de dix jours sous surveillance, quelque soit le statut vaccinal du passager. Tout manquement à la quarantaine pourra valoir une amende de 1 500 euros.
Omicron n'est pas la priorité numéro 1 du gouvernement car c'est le variant Delta qui est la cause de la cinquième vague mais le gouvernement est particulièrement prudent. Le variant Omicron du coronavirus est "manifestement plus contagieux, manifestement pas plus dangereux" que le variant Delta, qui reste dominant en France, a déclaré lundi le ministre de la Santé Olivier Véran, lors de sa conférence de presse post-conseil de défense sanitaire, menée conjointement avec le Premier ministre Jean Castex. Enfin, un autre variant est actuellement surveillé, le B.1.640, détecté pour la première fois au Congo et en France. "Il porte beaucoup de mutations, sans atteindre le nombre record d'Omicron", indiquait le virologue Bruno Lina au JDD.