Comment accepter d'être privée d'avoir un enfant ? C'est la triste expérience que Véronique Jannot a vécu à l'âge de 22 ans quand un cancer lui est diagnostiqué. Mal conseillée à 18 ans par un mauvais médecin qui lui recommande de se faire poser un stérilet, l'actrice au charme fou a attrapé "une infection qui a dégénéré".
Dans les colonnes du quotidien suisse Le Matin, alors qu'elle sort en CD son livre Trouver le chemin (autobiographie sortie en 2006), Véronique Jannot, 53 ans, se confie.
Avec l'évolution de la médecine, son cancer aurait pu, d'après elle, être soigné aujourd'hui. Malgré cette douleur de ne jamais être mère, Véronique a trouvé grâce au bouddhisme la force d'aller de l'avant et de construire sa vie autrement. "Les enseignements du bouddhisme m'ont appris à accepter la souffrance pour la transformer en quelque chose de positif. Aujourd'hui, je n'ai aucun regret".
Présidente fondatrice de l'association Graines d'avenir qui soutient les enfants tibétains en exil, Véronique Jannot est maman à sa façon : "Je suis marraine de trois enfants tibétains, dont une petite Migmar, orpheline, que je considère comme ma fille et pour laquelle je suis la maman. Si je pouvais l'adopter je le ferais demain ! (...) Cette petite fille du Toit du Monde comble tous mes désirs d'enfant."
La belle actrice, dont la popularité a été faite par ses rôles dans Paul et Virginie, Joëlle Mazart, Pause-Café ou encore Madame le Consul, parle aussi de l'homme de sa vie, le pilote de Formule 1, Didier Pironi, mort accidentellement lors d'une course d'off-shore, le 23 août 1987.
En enregistrant son audio-livre, Véronique a bien évidemment lu les pasages le concernant. "Curieusement, ce ne sont pas les passages sur ma maladie mais ceux sur Didier Pironi qui ont été les plus durs à lire. J'ai dû m'arrêter plusieurs fois car l'émotion me submergeait."
Le Matin rappelle qu'elle a aussi vécu pendant dix ans une belle histoire avec Laurent Voulzy, avec lequel elle chantait en 1984 l'inoubliable Desir, Désir et refute totalement le fait d'avoir eu une liaison avec Alain Delon qui n'a fait que lui offrir un rôle au cinéma dans Le toubib, en 1979, alors qu'elle finissait son traitement de chimiothérapie.
Célibataire mais heureuse, Véronique Jannot, que l'on retrouvera prochainement dans Section de Recherches, "aimerait un bel amour, en harmonie avec ce qu'elle est".
Et c'est vraiment tout ce qu'on lui souhaite.
E.U