De retour de leur visite en Chine, finalement aussi romantique que diplomatique, Victoria et Daniel de Suède ont retrouvé, comme prévu, l'ensemble de la famille royale pour d'importante commémorations, célébrées le 20 octobre à Helsingborg.
Les royaux suédois célébraient en effet le bicentenaire du débarquement à Helsingborg de Jean-Baptiste Bernadotte en 1810. Un épisode fondateur dans la monarchie scandinave, que le roi Carl XVI Gustaf de Suède, la reine Silvia, la princesse Victoria et son époux, et le prince Carl Philip - mais pas la cadette de la fratrie, Madeleine -, se sont remémoré en compagnie de la reine Margrethe de Danemark.
Ministre de la guerre fait maréchal de l'Empire français par Napoléon Ier, Jean-Baptiste Bernadotte, fut chargé d'une campagne contre la Suède : mais, suite au coup d'Etat qui destitua le roi Gustav IV Adolphe au profit de son oncle Charles XIII, Bernadotte décida d'abandonner les hostilités, ce qui lui valut une certaine amitié auprès des Scandinaves. Ainsi, quand Charles XIII, dépourvu d'héritier, décide de s'en trouver un, son choix se porte sur le maréchal. Un choix idéal pour les deux parties : la Suède tient un futur monarque relativement apprécié, et Napoléon, donnant sa bénédiction, espère trouver un allié au nord. Le 21 août 1810, le maréchal Bernadotte est fait prince royal de Suède et prince héréditaire. Dès 1811, il assumera des fonctions de régence, puis accèdera au trône en 1818, sous le nom de roi Carl XIV Johan de Suède. La Maison Bernadotte, à ce jour, continue de régner sur la Suède, ce qui en fait la plus vieille dynastie régnante en Europe.
Une histoire que les jeunes mariés Victoria et Daniel n'ignorent évidemment pas, mais ces deux-là semblaient, une fois encore, plus absorbés par leur love story que toute autre chose. A nouveau, et comme ce fut si souvent le cas au cours des dernières semaines, depuis leur mariage en juin dernier, regards complices, sourires entendus et petites attentions ont émaillé la célébration. Parfois, le couple a semblé dans sa bulle, comme lorsque la princesse héritière ajusta la cravate de son bien-aimé, qui la gratifia en retour de ses deux pouces levés.