Ces derniers jours, l'actualité est bien morose. Depuis la relance du conflit Israëlo-palestinien il y a dix jours, un certain climat anxiogène s'est installé en France et un peu partout dans le monde. Et pour cause, les attaques semblent se multiplier. Il y a d'abord eu l'assassinat d'un professeur de français à Arras et, ce lundi soir, l'attentat à Bruxelles, en Belgique, qui a fait deux morts.
Des sujets lourds abordés dans Télématin ce mardi 17 octobre. Et pour l'occasion, Thomas Sotto et Marie Portolano recevaient sur leur plateau la psychologue Audrey Le Mère. Cette dernière tentait de donner des conseils pour gérer cette inquiétude grandissante. Thomas Sotto a alors profité de sa présence pour poser une question plus personnelle. "Je veux qu'on parle un petit peu des enfants et des ados. Moi, j'ai un ado à la maison, on regarde le 20H ensemble, il s'intéresse à l'actualité comme beaucoup de jeunes, beaucoup d'enfants. Et quand je lui demande à chaque fois, 't'es sûr que ça va ? tu comprends ?', il me dit 'oui oui'. Donc on n'arrive pas à créer ce lien. Est-ce qu'il faut forcer, pousser ce dialogue ? Ou est-ce qu'il faut accepter leur réponse à ces ados ?", a-t-il demandé, lui qui est papa de deux fils, dont on ne sait rien.
Il faut accepter d'avoir peur
"En tant que parent, c'est vrai qu'on est tenté de vouloir endiguer la peur de nos enfants ou à ce qu'ils comprennent la complexité d'une situation et parfois c'est prendre le risque de rendre confuse en réalité l'information. Vous devez ressentir l'enfant dans des éléments de compréhension. C'est avant tout du ressenti", lui a répondu la psychologue.
Marie Portolano s'est ensuite à son tour permis une petite question de maman concernée, ayant deux enfants également (un bébé né de ses amours avec son mari Grégoire Ludig l'été 2022 et James, né en 2014 d'une précédente relation). "Et par exemple, le mien, je lui ai expliqué ce qu'il s'était passé à Arras, la minute de silence dans les écoles, et il me dit 'je ne veux plus y aller, j'ai peur'. Est-ce que je dois le forcer ?". Ce à quoi Audrey Le Mère a rappelé : "Vous restez le parent, c'est quand même à vous d'incarner ces limites et autorités parentales qui vous paraissent bonnes pour votre enfant. Il faut que la peur reste une émotion, qui est légitime, il faut accepter d'avoir peur, néanmoins il ne faut pas y répondre en permanence (...) Il faut essayer de les rassurer, d'expliquer et de les accompagner au mieux". Un mode d'emploi essentiel en ces temps difficiles...