Vincent Cassel ne fait que tourner. Il suffit de se pencher trente secondes sur sa page Allociné pour voir les projets s'enchaîner à vitesse grand V. Pour autant, et il le confesse lui-même, il n'a pas la meilleure des réputations dans le métier. C'est l'un des sujets qu'il aborde dans la grande interview accordée au Parisien (Week-End) dont il fait la couverture ce vendredi 13 juillet 2018.
"Je sais que j'ai une mauvaise réputation, il paraît que je suis 'tellement difficile', commente l'acteur. C'est vrai que je peux envoyer promener les gens, et que, quand quelqu'un m'emmerde, je préfère le lui dire directement. Et quand je suis sympa, les gens semblent surpris : 'Oh ! il est tellement gentil !' Je ne suis pas gentil, je ne suis pas méchant. Je suis moi."
S'il ne fait pas particulièrement d'efforts sur un plateau pour se faire apprécier, il donne tout pour son personnage. Dans Fleuve noir, en salles le 18 juillet, par exemple. Pour le polar d'Erick Zonca, il incarne un commandant de police usé. Nos confrères du Parisien décrivent son personnage : "Le cheveu gras, le costume froissé, l'haleine chargée, il pue, il suinte l'alcool." Et l'acteur s'enthousiasme de ce portrait peu flatteur : "Merci, c'est un des plus beaux compliments que vous pouviez me faire. C'est important que mes personnages aient une texture. Ils doivent être reconnaissables de dos, de loin. Je ne réfléchis pas en termes de beau ou de laid. Ce n'est pas ce qui m'intéresse. J'ai suffisamment de temps pour faire le beau gosse dans les pubs." Ce rôle de vieux flic est d'autant plus à l'opposé de Vincent Cassel que l'acteur a une hygiène de vie irréprochable : "J'ai toujours fait gaffe. Je ne me laisse pas partir dans des excès. Je bois très peu, je fais attention à ce que je mange, je n'arrête pas de faire du sport... Je connais peu de gens qui ont une vie aussi saine que la mienne." Il suffit de jeter un oeil à son compte Instagram pour se rendre compte que le comédien de 51 ans, fiancé au mannequin Tina Kunakey, a un corps de jeune homme...
Reste que si les grandes marques le draguent pour son physique très avantageux, il n'aime rien d'autre que de changer de tête à l'écran : "J'ai tout entendu à mon propos, 'qu'est-ce qu'il est laid', 'qu'est-ce qu'il est beau', 'qu'est-ce qu'il est repoussant'. Tout ça, ce sont des compliments. Ça prouve que je tiens bien mes rôles. C'est ce qui est génial dans le métier d'acteur, on joue avec son image tout le temps." Et dans ses prochains films, Vincent Cassel se fait plaisir : il sera un ancien taulard pour Romain Gavras dans Le monde est à toi (en salles le 18 août) et le détective légendaire Vidocq dans L'Empereur de Paris de Jean-François Richet (19 décembre).