Elle a été rongée par ses démons durant une vingtaine d'années. L'animatrice Virginie de Clausade est tombée très jeune dans une addiction profonde à la codéine. La franco-belge avait accepté un traitement alors qu'elle avait 12 ans pour cesser de subir des règles particulièrement "douloureuses"... Elle a mis bien longtemps à s'en dépêtrer. Comme elle le raconte dans le podcast Addiktion de Laurent Karila, elle a connu deux trêves, qui ont correspondu à ses deux grossesses. Mais c'est autre chose qui l'a fait stopper pour de bon.
Virginie de Clausade a eu son fils aîné, Mercutio, en 2008 avec Luc Charles. Elle a agrandi la famille le 13 mars 2011 avec la naissance de Vadim, qu'elle a eu avec Dimitri Storoge. Dès que son ventre commençait à grossir, l'ancienne présentatrice de l'émission The Voice, 42 ans, arrêtait de prendre son mélange de paracétamol et de codéine. "J'ai arrêté mais le corps... c'était impossible d'en prendre", explique-t-elle. "Je ne veux pas m'attribuer un mérite que je n'ai pas dans le sens où je ne me suis pas restreinte pendant 9 mois. Il se trouve que j'ai de la chance. Mon corps me prévient et je l'écoute."
Elle a allaité ses deux enfants pendant 4 ou 5 mois mais l'envie revenait systématiquement. Les habitudes. Les règles douloureuses. C'est autre chose qui a finalement provoqué un déclic en elle : "Je me suis trouvée un peu ringarde, avec cette codéine de merde, ça n'a pas de panache, t'as deux enfants, c'est ridicule, ça n'allait plus", se souvient-elle. "Je vais voir un médecin, un jour où je fais un check up, j'en parle un peu comme ça et là le médecin me dit : 'Ecoutez, on va même pas parler de la codéine, là, vous êtes en danger de mort à cause du paracétamol.'"
Mourir à cause du paracétamol ? Une disparition "pitoyable" pour Virginie de Clausade, qui a carrément refusé un médicament de substitution et a décidé de subir son temps du sevrage. "C'est pas non plus de l'héroïne", souligne-t-elle. "Je me gratte, je suis pas très bien. J'en chie pendant 7 jours. J'arrête et c'est tout. Vers 32 ans." Elle avait gardé, pendant quelques mois, des boîtes à la maison pour se rassurer. Voilà longtemps, désormais, qu'elle n'a plus besoin de ce substitut.