Virginie Efira est à un moment de sa carrière qu'on pourrait dire parfait : le cinéma se l'arrache, que ce soit pour des comédies romantiques piquantes et qui cartonnent comme 20 ans d'écart ou des films d'auteur ambitieux comme la dernière réalisation de Paul Verhoeven, Elle, en compétition au dernier Festival de Cannes. Sur la Croisette qu'elle connaît bien, la comédienne belge de 39 ans a également défendu Victoria, long métrage de Justine Triet à qui l'on doit La Bataille de Solférino. Elle y est éclatante de talent et enchaîne les interviews pour la sortie du film ce 14 septembre. Pour Paris Match, elle revient sur son parcours mais aussi sur son enfant âgée de 3 ans.
Dans Psychologies Magazine, Virginie Efira avait révélé le choix du prénom de sa fille Ali, née de sa relation avec le réalisateur Mabrouk El Mechri, qui est un hommage à Ali MacGraw, héroïne de Love Story, et à Mohamed Ali. Dans Paris Match, elle ajoutera une réflexion marquante qu'on lui a faite et qui renforce la résonance politique dans le climat actuel du prénom, même si elle n'y avait pas pensé au moment de sa naissance : "Il y a quand même quelqu'un qui m'a dit : 'Avec un nom pareil, ça ne va pas être facile de lui trouver du travail.'"
Si elle revendique aujourd'hui la portée politique du prénom de sa fille, Virginie Efira explique l'avoir choisi d'abord car il a une signification très intime pour elle : "Quand j'ai rencontré son papa, il m'a proposé de jouer dans un film dont le personnage s'appelait Ali. On s'était échangé le scénario avec une très belle photo d'Ali MacGraw, la raie au milieu, le regard droit, très élégante, elle est d'ailleurs restée sublime, pas de chirurgie... C'est lui m'a ensuite fait découvrir tous les documentaires sur Mohamed Ali. On ne pouvait pas l'appeler autrement."
Si tu ne t'occupes pas de politique, la politique s'occupera de toi.
Sur le sujet politique, Virginie Efira racontera aussi ne pas avoir pris position pour un homme politique, tout en insistant sur l'importance du vote. La femme venue du Plat Pays confie avoir acquis la nationalité française il y a trois ou quatre mois, après l'avoir demandée il y a longtemps : "J'ai dû montrer des documents prouvant que je parlais bien le français, que je connaissais les départements, j'ai dû chanter La Marseillaise. Ça prend du temps mais c'est bien, je trouve. Je pense très fort que si tu ne t'occupes pas de politique, la politique s'occupera de toi."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Paris Match du 15 septembre