Virginie Efira a commencé par la télévision et l'émission populaire Nouvelle Star. La comédienne belge est aujourd'hui une artiste acclamée, bankable et qui a conquis le Festival de Cannes. Avec le thriller Elle de Paul Verhoeven (en lice pour la Palme d'or) et dans la comédie Victoria (Semaine internationale de la critique). C'est pour ce deuxième film qui est sur le point de sortir en salles que l'actrice reprend l'exercice de la promotion. Elle a ouvert les portes de son appartement à Psychologies Magazine pour parler de son parcours, de son enfance, de ses parents, du divorce et de sa fille, Ali.
Depuis trois ans et demi, Virginie Efira est la maman d'une petite fille, Ali, née de sa relation avec le réalisateur Mabrouk El Mechri. Aujourd'hui, son agenda professionnel est bien rempli : "Devenir simplement capable de vivre bel et bien là, engagée dans la relation : c'était très nouveau pour moi. Puis, avoir un enfant, c'est percevoir très nettement le sentiment de la finitude. J'ai eu soudain ce sentiment puissant que la vie n'attend pas. Donc oui, depuis, je travaille plus et, je crois, mieux."
À la demande de la journaliste, Virginie Efira reviendra sur le choix du prénom de sa fille et sa résonance en France, dans le climat actuel : "Le prénom de ma fille est, entre autres, un hommage à Ali MacGraw [héroïne de Love Story] et à Muhammad Ali. J'aime bien l'idée d'avoir un peu de ces deux êtres au fond de soi. Quand nous l'avons choisi il y a trois ans, les crispations identitaires étaient moins fortes, nous n'étions pas dans la même configuration qu'aujourd'hui, suite aux attentats. Alors disons que je le trouve encore plus beau maintenant, plus signifiant. Le fait qu'Ali ait des origines multiples me semble être une chance. Moi-même j'ai des origines juives, même si j'ai eu une éducation totalement athée."
Avant Ali, il y a plus de dix ans, elle a divorcé de comédien et producteur Patrick Ridremont, avec qui elle est restée mariée trois ans : "Mon mari avait dix ans de plus que moi, c'était un acteur reconnu. Je me trouvais 'petite chose' à côté. Divorcer m'a rendue plus autonome, plus consciente que j'avais 'mon' existence à mener." Cette vision de la rupture, elle l'a eue dès l'enfance puisque ses parents ont aussi divorcé quand elle avait 9 ans. Sa mère est partie et a partagé sa garde avec son ex, mais elle voit sa décision comme du courage : "Il en faut pour oser suivre ses désirs et laisser le père tenir son rôle. Du jour au lendemain, ce père a été contraint de s'impliquer réellement. Aujourd'hui, je me dis que cette situation a été une chance. Elle m'a permis de tisser avec mon père une relation à côté de laquelle je serais probablement passée."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Psychologies du mois de septembre.
Victoria, en salles le 14 septembre