Elle était brune, la peau diaphane et avait de très grands yeux en amande. Vlada Dzyuba n'avait que 14 ans et toute une vie devant elle. Le jeune mannequin russe est mort "malade et extenué", après "avoir enchaîné 13 heures de travail consécutives", résume LaParisienne.fr. La jeune fille est tombée juste avant un défilé fin octobre.
La jolie Russe venait de signer un contrat pour travailler à Shanghai durant la Fashion Week. Ses réseaux sociaux étaient remplis de photos d'elle sur les podiums ou en shooting. La jeune Vlada avait même fait sa première couverture de magazine en Chine.
Les résultats de l'autopsie évoquent une "méningite aggravée par la fatigue". La Parisienne.fr raconte qu'elle est tombée dans les pommes, puis dans un coma durant deux jours avant de mourir. Selon sa mère, qui s'est exprimée sur NTV, une chaîne de télévision russe, Vlada Dzyuba lui avait confié par téléphone qu'elle était épuisée, lui disant : "Maman, je suis fatiguée, je veux juste dormir." Et sa maman d'ajouter : "Cela devait être le début de sa maladie, puis sa température est montée. Je ne dormais plus et l'appelais tout le temps, la suppliant d'aller à l'hôpital." Pourtant, son contrat stipulait qu'elle ne devait travailler que trois heures par jour et qu'elle bénéficiait d'une couverture sociale. Du côté de la Russie, la colère gronde. On parle de "travail forcé".
En France, Les choses bougent. C'est la santé des mannequins et l'impact de leur image sur le public qui sont encadrés par deux articles de la loi santé de Marisol Touraine. Le premier concerne le certificat médical obligatoire que les filles doivent présenter pour défiler à Paris – leur indice de masse corporelle entre en compte –, le second oblige tout annonceur à inscrire la mention "photographie retouchée" sur toute photo montrant un corps modifié par un logiciel de retouche. Ces deux mesures sont entrées en vigueur au printemps.