Yann Arthus-Bertrand présente actuellement son nouveau long métrage, Human. L'occasion pour le célèbre photographe d'une grande opération de promotion. Entre tirades écologiques, critiques de la société et appel à une révolution spirituelle, Yann Arthus-Bertrand livre quelques confessions inattendues.
Pour Voici, il indique s'être inspiré de Terrence Malick et son Tree of life (Palme d'or du Festival de Cannes) pour Human. "Je préfère le mien car je trouve le film de Terrence Malick un peu chiant parfois", assure-t-il avec aplomb. Pour ce long métrage, le photographe-réalisateur a effectué des milliers d'interviews durant près de deux ans. Parmi elles, celle de Bill Gates, grand philanthrope devant l'éternel mais "machine de guerre" pour Yann Arthus-Bertrand... "Lorsque je lui ai demandé s'il se souvenait de la dernière fois qu'il avait pleuré, il était choqué qu'on ose lui poser ce type de question. il était incapable de répondre...", raconte-t-il dans Voici.
Et une actrice hollywoodienne a accordé un entretien inattendu au photographe. "Dans la version télé de Human, il y a une très belle interview de Cameron Diaz qui parle de la mort de son père en pleurant, c'est génial", révèle-t-il avant d'expliquer comment la rencontre s'est faite lors d'une conférence où il présentait Home et comment Sean Penn l'a superbement snobé. "Trois filles sont venues me voir pour faire la voix off : Cameron Diaz, Meg Ryan - que je n'ai pas reconnue - et Glenn Close. Mais moi je voulais Sean Penn, poursuit-il. Alors, elles m'ont donné son contact. Je lui ai écrit. Et là, Sean Penn me répond : 'Votre film est trop lent, il ne m'intéresse pas.' Donc j'ai envoyé un mail aux trois filles en leur disant : 'La première qui répond fait la voix : ' C'est Glenn Close qui a gagné."
Je me faisais virer de partout, je détestais l'autorité.
Yann Arthus-Bertrand également lève le voile sur quelques pans de sa vie privée pour Le Parisien Magazine, et notamment son enfance, loin de l'homme sage et engagé qu'il est aujourd'hui. Toujours en rébellion, mais pas de la même manière... "J'ai vraiment été un enfant et un adolescent difficile. J'ai fréquenté quatorze écoles, je me faisais virer de partout, je détestais l'autorité. Alors, j'ai quitté la maison à 17 ans. J'étais un vrai rebelle issu d'une famille on-ne-peut-plus bourgeoise. Je dormais dans la rue, dans les cinémas", raconte-t-il, évoquant une jeunesse durant laquelle il est loin d'avoir fait preuve d'intelligence concède-t-il... "C'est pour ça que je suis très indulgent avec les jeunes, peut-on ainsi lire. Il y a quelques années, un gamin m'a piqué mon scooter. Au commissariat, on m'a proposé de porter plainte. Je ne l'ai pas fait, j'en ai volé tellement..."
C'est une femme qui le fera dévier des mauvais chemins qu'il s'apprêtait à prendre. Et pas n'importe laquelle : "Je suis tombé amoureux de la mère de mon meilleur ami. J'ai vécu avec elle pendant dix ans. C'est elle qui m'a inculqué les valeurs que je défends aujourd'hui : le respect des animaux, de la nature. Je suis resté très proche de mon copain, je suis le parrain de son fils."
Human, de Yann Arthus-Bertrand, à découvrir au cinéma en version longue depuis le 12 septembre et sur Youtube, puis sur France 2 en version courte le 29 du même mois.