Yann Moix ne s'attendait probablement pas à ce que la sortie de son livre Orléans (le 21 août 2019, aux éditions Grasset) soit suivie d'autant de polémiques. Dans son ouvrage, il accusait notamment ses parents de l'avoir battu durant son enfance. Très vite, son papa José a brisé le silence en niant l'avoir maltraité. Il a tout de même reconnu avoir été strict. Dans la foulée, son frère Alexandre l'a accusé d'avoir été son tortionnaire et d'être l'auteur de textes et de dessins antisémites... L'ex-polémiste d'On n'est pas couché a finalement reconnu le bien-fondé de certaines accusations et a fait part de sa décision de se mettre en retrait des médias. L'homme de 51 ans ne compte donc plus faire la promotion d'Orléans. Il serait aussi prêt à attaquer sa famille en justice. Autant de polémiques qui auraient poussé Paris Première à annuler son émission Chez Moix (diffusée depuis octobre dernier, tous les mercredis en deuxième partie de soirée).
"Je crois que cette émission ne perdurera pas. (...) Il y a en ce moment même une réunion avec la productrice Catherine Barma et les équipes de Paris Première. C'est une réunion pour discuter des modalités et voir s'il y a d'autres programmes qui peuvent être mis en substitution, et donc prendre une décision définitive sur cette affaire", a confié le patron de M6 Nicolas de Tavernost ce vendredi 6 septembre 2019, sur Europe 1.
Interrogé par Le Parisien, l'un des dirigeants du groupe a ensuite expliqué qu'il serait "difficile à Yann Moix de recevoir des invités et de débattre comme si de rien n'était". "La question, c'est de savoir si c'est nous qui l'arrêtons ou si Yann Moix se met en retrait lui-même", a déclaré une autre source. En cas d'arrêt, M6 devra trouver un accord avec Tout sur l'écran, la société de production de Yann Moix, car la deuxième saison était déjà signée.
Autre coup dur pour Yann Moix, son nouveau roman Orléans est absent de la liste des ouvrages présélectionnés pour le prix Goncourt. Bernard Pivot, le président de l'académie Goncourt, a expliqué sur RTL les trois raisons avancées pour justifier ce choix : "La première est littéraire. Quelques-uns de mes camarades ont trouvé que la deuxième partie était nettement moins bonne que la première, qui raconte les tortures qu'il aurait subies dans la maison familiale." Il a ajouté : "L'académie Goncourt n'aime pas trop lorsqu'un livre est contesté par le père, contesté par le frère." Enfin, "si on le met sur la liste, (...) tous les réseaux sociaux vont nous accuser de faire la promotion de l'antisémitisme".
Affaire à suivre...